«Believe in your strengths» (croyez en vos forces). C’est l’appel, le souhait et l’ambition déclarés par Attijariwafa Bank pour l’Afrique. L’Afrique qui représente son environnement naturel et surtout un des marchés les plus prometteurs du monde, actuellement.
Le Roi Mohammed VI l’a compris depuis belle lurette et après avoir marqué son retour à l’Union africaine, il œuvre aujourd’hui à l’intégration du Maroc à la CEDAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Trois pays ont d’ores et déjà approuvé: Sénégal, Niger et Guinée-Conakry.
L’Afrique est très présente au Maroc et réciproquement. Les deux fers de lance du Royaume alaouite sont Attijariwafa Bank et la RAM. Le stratège visionnaire qui n’hésite pas à prendre son bâton de pèlerin pour aller à la conquête des contrées africaines est Mohammed VI, figure emblématique non seulement du Maroc mais aujourd’hui de toute l’Afrique.
La tenue de la cinquième édition du Forum Maroc Afrique Développement a conforté encore plus le Royaume chérifien dans son positionnement de locomotive africaine pour un développement inclusif. Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, s’y est déplacé et a accompagné les activités du Forum pendant les deux journées de sa tenue.
Le discours du Roi marocain en février 2014 à Abidjan en Côte d’Ivoire a amorcé un tournant dans les relations économiques entre pays africains: «La crédibilité veut que les richesses de notre continent bénéficient, en premier lieu, aux peuples africains. Cela suppose que la coopération Sud/Sud soit au cœur de leurs partenariats économiques. Dans son ouverture, l’Afrique continuera à développer ses relations fructueuses avec les pays avec lesquels elle a le plus de relations historiques profondes et le plus d’affinités. Mais, bien qu’ils constituent des atouts certains, ces liens, à eux seuls, ne suffisent plus.
Ils demandent, désormais, à être accompagnés par une action crédible et un engagement constant. Il n’y a plus de terrain acquis, pas plus qu’il n’y a de chasse gardée. Ce serait une illusion de croire le contraire. Ce serait, également, une illusion de croire qu’il y a des petits et des grands projets. Tous les projets se valent, tant qu’ils sont pertinents et qu’ils se destinent au service du citoyen», avait déclaré Mohammed VI.
Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank, y est revenu à l’ouverture du Forum à Casa en 2017. Il avait insisté sur l’importance de relever les défis communs des Africains et de saisir les opportunités qu’offre l’un des continents les plus riches et les plus prometteurs en croissance de la planète Terre. Il avait rappelé aux participants au Forum, constitués dans leur grande majorité d’opérateurs privés, l’importance d’accorder leur confiance dans le potentiel de l’Afrique, et de s’accorder entre eux une confiance mutuelle dans un cadre approprié tel celui du Club Afrique Développement qui se positionne de plus en plus en tant que cadre privilégié pour développer l’entrepreneuriat interafricain. Mieux encore, M. Kettani promet le lancement, lors de la prochaine édition du Forum, le programme «Stand-Up For African Women Entrepreneurs»; un programme dédié aux femmes évoluant dans le secteur privé tendant à les appuyer et leur offrir l’aide et l’accompagnement dont elles ont besoin et ce à l’échelle africaine.
«La croissance mondiale devrait atteindre 3,4% en 2017 et 3,6% en 2018. Le commerce mondial, après une chute sévère de 2,7% à 1,9% entre 2015 et 2016, devrait également rebondir à 3,8% en 2017 et 4,1% en 2018 (FMI)», rappelle le PDG d’Attijariwafa Bank, ce qui devrait permettre une reprise relative de la croissance mondiale.
Il n’empêche, estime-t-il, les fondations mêmes de la croissance mondiale demeurent fragiles en raison d’une faible croissance de la productivité et des salaires réels, ce qui fait de l’Afrique le seul espoir pour la croissance mondiale grâce à une urbanisation de plus en plus accrue des populations et à une croissance démographique qui en fera un continent plus peuplé que des pays comme la Chine ou l’Inde.
Une croissance inclusive pour un continent développé
Pour que l’Afrique réussisse, elle doit adopter une politique de croissance inclusive, «seule l’inclusion véritable est le garant de la pérennité et de la sécurité de notre continent. Cela requiert de prendre le contrepied des tentations protectionnistes à l’œuvre au niveau international, en réaffirmant notre croyance dans un espace commun intégré porteur d’espoir et d’avenir».
Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, a, pour sa part, avisé: «l’Afrique de l’ambition et du pragmatisme a tourné la page de l’Afrique des idéologies… C’est aujourd’hui une Afrique décomplexée qui croit en elle-même et capable de s’imposer dans un monde impitoyable».
Le développement inclusif en Afrique a été au cœur de la cinquième édition du Forum organisé par Attijariwafa Bank, et pour cause. Une croissance inclusive qui doit permettre à l’Afrique de dépasser l’ère de la mauvaise répartition de ses richesses, de son potentiel jeunes et de la mauvaise gouvernance à une autre: celle où, comme la BAD le stipule dans son rapport «l’Afrique doit mettre en place des politiques lui permettant de maximiser son avantage comparatif et d’opérer les changements structurels nécessaires de son économie… Elle doit saisir les possibilités offertes et tirer parti des conditions nouvelles qui se présentent… Elle doit investir bien davantage dans sa jeunesse et dans l’infrastructure tant immatérielle que physique, nécessaire à la croissance de son économie».
Des propos repris par les participants au Forum qui ont tous rappelé que c’est dans le continent africain qu’on trouve les plus grandes ressources naturelles, minerais et hydrocarbures. La plus grande richesse de l’Afrique reste cependant sa jeunesse qui doit être éduquée pour œuvrer activement au développement économique du continent. «Si le continent investit dans l’éducation et la formation en vue de libérer le potentiel de sa jeunesse, il pourrait devenir l’une des économies les plus dynamiques et les plus productives».
Le Forum Attijariwafa Bank, où la croissance inclusive a été le principal protagoniste, a également été riche en rencontres entre plus de 2.000 opérateurs économiques en provenance de 32 pays. 4.000 rendez-vous d’affaires s’y sont tenus. Les BtoB ont été axés sur le BTP, l’agriculture et l’agroalimentaire, les finances et le commerce ainsi que les industries renouvelables et pharmaceutiques.
Depuis sa création, le Forum Afrique Développement a ainsi mobilisé 6.000 opérateurs de 36 pays et généré près de 13.000 réunions d’affaires.