“L’agent commercial, chargé de promouvoir et de finaliser l’opération de vente d’un ou plusieurs produit, est en mesure de jouer un rôle essentiel dans la promotion du produit tunisien sur le marché italien”. C’est ce qu’a affirmé, mercredi 29 mars, le vice-président de l’Association italienne des agents commerciaux “Agenti 321”, Enrico Seminara.
Intervenant, mercredi, lors des travaux d’une journée intitulée: “les clés du succès pour pénétrer le marché italien”, le responsable a rappelé que pour assurer l’accès de l’entreprise tunisienne au marché italien, trois choix sont disponibles; à savoir l’ouverture d’une filiale directe, la coopération avec un partenaire italien (distributeur) ou bien la collaboration avec des agents commerciaux.
Ces derniers joueront le rôle d’intermédiaire entre l’entreprise et ses clients finaux, précise encore Seminara, ajoutant que le choix dépend surtout du secteur d’activité, du type de produit et du canal de distribution.
Le responsable a par ailleurs mis l’accent sur l’importance du rôle assigné à l’agent commercial qui représente une des catégories professionnelles la plus importante en Italie (265 mille agents), notamment, en matière de développement des PME.
En 2015, 70% des produits italiens ont été vendus grâce au travail des agents commerciaux, a-t-il encore rappelé, ajoutant que la Tunisie, un pays qui maitrise déjà tous les atouts de production et d’exportation, est appelée à mettre en place des stratégies visant la promotion de ses produits.
Idée partagée par l’expert italien Nicolo Castelllo, lequel a estimé que les entreprises tunisiennes sont appelées à mettre en place des stratégies claires pour accéder au marché italien. Il s’agit de mettre à la disposition du partenaire italien tous les documents et les données relatifs aux contrats et aux conditions de livraison.
Au delà des prix, il est nécessaire de se montrer prêts à satisfaire certaines conditions, telles que la rapidité des livraisons, la régularité des approvisionnements et le respect des standards de qualité, a-t-il encore expliqué.
Selon le responsable, en raison de sa proximité géographique, le coût compétitif des facteurs de production et la qualité de ses produits et ses services, la Tunisie est en mesure de conquérir le marché italien.
Pour atteindre cet objectif, l’investisseur tunisien doit tenir compte de certaines mesures, liées notamment à la conception du produit, l’élaboration de fiches techniques dans la langue du pays ciblé, la planification des transports, de la logistique et des coûts afin de permettre au produit d’arriver à destination, a-t-il encore fait savoir.
La PDG du CEPEX, Aziza Htira a, pour sa part, affirmé que cette journée vise à renforcer les perspectives de coopération entre la Tunisie et l’Italie aussi bien dans les secteurs classiques que dans des domaines à fort potentiel de développement, tels que le textile/habillement, l’agroalimentaire, les industries et les services à fort contenu technologique…
Il s’agit, en outre, de permettre aux experts et professionnels italiens de mieux connaitre le système d’exportation tunisien et les moyens à même de garantir un accès intelligent des entreprises tunisiennes au marché italien.
” Nous œuvrons à développer davantage les relations commerciales avec l’Italie, deuxième client de la Tunisie après la France”, a indiqué Htira, rappelant qu’environ 500 entreprises italiennes sont implantées, actuellement, en Tunisie.
En 2016, les exportations tunisiennes vers l’Italie ont dépassé les 5 milliards de dinars, a rappelé Htira.