La séance plénière tenue mercredi 29 mars à l’ARP a été levée pour absence du quorum, et ce avant l’adoption du Projet de loi portant approbation de l’accord relatif à la garantie de l’Etat pour le prêt complémentaire conclu le 30 novembre 2016 entre l’Office national de l’assainissement (ONAS) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la contribution au financement du projet Tunis Nord, d’une valeur estimée à 16,2 millions d’euros.
Le coût global du projet, dont la durée de réalisation s’étale jusqu’à 2019, atteint 130 millions de dinars alors que le taux d’intérêt varie entre 0,4 et 0,5% pour une période de remboursement de 20 ans dont 5 ans de grâce.
Le prêt complémentaire concerne la réalisation d’une station de pompage d’une capacité de 2,7 m3/par seconde, dont les travaux sont avancés à hauteur de 70% et d’une station d’assainissement dont les travaux ont démarré le 29 août 2016, alors que la construction d’un bassin des eaux traitées d’une capacité de 160 mille m3, a déjà pris fin, en plus de la réalisation d’un réseau de transfert des eaux traitées de la décharge actuelle du canal du golfe, au bassin des eaux traitées, sur une longueur de 2,7 km.
Les députés ont également, insisté sur la nécessité de démarrer les travaux dans les délais prévus et de les contrôler outre la réalisation de l’équilibre entre les banlieues nord et sud dans la mise en oeuvre des projets d’assainissement, mettant l’accent sur l’impératif d’intensifier le contrôle de la réutilisation des eaux usées dans l’irrigation des légumes.
Dans ses réponses aux questions des députés, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakhar, a souligné que du fait de la vétusté des stations d’assainissement et des canaux d’évacuation, 50% des eaux traitées sont non conformes aux normes, indiquant que les domaines d’intervention de l’ONAS englobe 174 villes en Tunisie, sur un total de 269 et ne concerne qu’une seule zone industrielle sur l’ensemble des zones industrielles dans le pays.
Le ministre a souligné que le plan quinquennal englobera 33 nouvelles villes et 9 zones industrielles sous l’égide de l’ONAS, au cours des cinq prochaines années, annonçant également, le démarrage de l’assainissement dans les zones rurales et les quartiers populaires. Il a encore, précisé que 250 millions de m3 d’eaux usées seront recyclées pour les réutiliser dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie.
Concernant la situation écologique dans la banlieue sud de Tunis, Mouakhar a indiqué qu’une enveloppe de 100 MDT a été consacrée pour dépolluer l’Oued Méliane et qu’un appel d’offres sera lancé en septembre 2017, indiquant que la station d’assainissement d’el Attar est entrée en vigueur et a contribué à l’assainissement de Sebkhat Essijoumi.