Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a estimé, mardi 4 avril, au cours d’une séance plénière de l’ARP que les accusations de corruption portées à l’encontre de la société “Union Factoring” sont infondées, appelant à recourir à la justice si des preuves de corruption existent concernant toute autre institution financière.
Dans sa réponse à une question orale du député Sahbi Ben Fraj, il s’est étonné de la hâte de ce dernier de l’inviter à l’ARP et de lui adresser une question au lieu de se diriger vers la BCT et de demander la vérification des informations directement auprès de la source.
Il a expliqué que la BCT n’intervient pas dans les questions de fonctionnement au sein des entreprises car son rôle est essentiellement le contrôle, précisant que l’Institut d’émission n’est pas tenu de publier les rapports de contrôle, vu leur caractère secret.
Ayari a déclaré qu”‘il est impératif de contacter le conseil d’administration (CA) car ces accusations relèvent de l’audit interne de l’entreprise et non de la BCT”.
Il a ajouté que la société Unifactor est une entreprise privée et non publique, sachant que la Banque nationale agricole (BNA) ne détient que 13% du capital, mais que celle-ci (BNA) ne se taira pas s’il y a de manquements.
Il faut rappeler que le député Sahbi Ben Fraj a souligné dans une question orale que le transfert du dossier au pôle financier de lutte contre la corruption prouve l’existence de doutes de corruption après un audit approfondi réalisé par l’Instance nationale de lutte contre la corruption.
Ben Fraj a fait remarquer l’existence de doutes de corruption au sein de la société Unifactor au capital commun (public et privé), indiquant qu’un audit des comptes de la société a été réalisé en 2010 lors duquel des manipulations dans les factures ont été découvertes ainsi que dans le système des comptes et garanties des prêts et les dates de remboursement des dettes, outre le flou dans les opérations d’octroi de prêts sans factures.
Le député s’est interrogé sur la manière de faire assumer la responsabilité de tous ces manquements au président directeur général en exercice à ce moment là, affirmant que l’équipe financière et technique est encore en exercice et bénéficie des avancements.