Six accords de partenariat ont été signés vendredi après-midi au Palais du gouvernement à la Kasbah entre la Tunisie et la France, au terme d’un entretien entre le chef du gouvernement, Youssef Chahed et son homologue français, Bernard Cazneuve.
Le Premier ministre français, Bernard Cazneuve se trouve actuellement en visite de deux jours (6 et 7 avril) en Tunisie, à la tête d’une délégation française de haut niveau.
Les deux premiers accords portent sur deux lettres d’intention : la première lettre prévoit la conversion de 30 millions d’euros de dette tunisienne en projets de développement, alors que la deuxième concerne l’échange d’expertise en matière de lutte contre la radicalisation.
Selon les termes de la première déclaration d’intention, 20 millions des dettes tunisiennes seront allouées au financement du nouvel hôpital régional de Gafsa.
La France avait consacré 60 millions d’euros des dettes au financement de cet hôpital, en vertu d’un accord de conversion signé en 2016.
Quant aux 10 millions d’euros restants, ils seront investis dans les secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.
Destinée à la prévention de la radicalisation, la deuxième déclaration d’intention prévoit l’échange d’approches, d’expériences et de bonnes pratiques en matière de prévention de la radicalisation et de prise en charge des personnes vulnérables.
Il s’agit également, selon les termes de cet accord, du signalement des personnes radicalisées, particulièrement en milieu carcéral et de tout éventuel retour des personnes parties dans des zones de combat.
Les quatre autres accords prévoient le financement par l’Agence française de développement (AFD) de projets de développement en Tunisie dans les secteurs du transport et de l’hydraulique, moyennant une enveloppe de plus de 135 millions d’euros.
Le premier accord porte sur un prêt souverain d’un montant de 60 millions d’euros pour le renforcement du système d’alimentation en eau potable du Cap Bon, du Sahel et de Sfax.
Il permettra de financer le renforcement des infrastructures de transfert des eaux entre les régions du Nord de la Tunisie et celles du Sahel (s’étendant du golfe de Hammamet au nord, à Chebba/Gabès au sud), et de créer un pôle de traitement, l’objectif étant de subvenir aux besoins des gouvernorats de Nabeul, Monastir, Sousse, Mahdia et Sfax en eau potable, à l’horizon 2030.
Le deuxième accord porte sur un prêt souverain de 60 millions d’euros pour l’aménagement de la Boucle Centrale du métro léger de Tunis, alors que le troisième prévoit une subvention de 650 mille euros dédiée au pôle d’échanges de la place de Barcelone.
Quant au quatrième accord, il stipule le financement d’un Fonds d’Etudes et de Renforcement de Capacités en appui au plan de développement quinquennal tunisien moyennant une subvention de 725 mille euros.
Ce fonds est le cinquième du même type mis en place par l’AFD au profit de la République tunisienne.
Il permettra le financement d’études et d’expertises par le Ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (MDICI) sur une durée quatre ans.