“Ce qui rassemble la Tunisie et la France, c’est la volonté de gagner les paris de l’accès à la connaissance et à la culture pour permettre le décloisonnement des esprits”, a affirmé vendredi le premier ministre français, Bernard Cazeneuve.
“La connaissance, l’intelligence, la culture et l’université sont les meilleurs moyens pour lutter contre le fanatisme et toute forme d’intolérance”, a-t-il ajouté lors d’un point de presse au palais du gouvernement à la Kasbah à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Frappées par le terrorisme, la France et la Tunisie étaient toujours solidaires face à ce phénomène, a-t-il indiqué, notant que la coopération bilatérale en matière de lutte anti-terroriste s’est nettement développée, notamment entre les services de police et de renseignements.
Actuellement en visite de deux jours (6 et 7 avril) en Tunisie, Cazeneuve a par ailleurs jugé indispensable de trouver une solution politique à la crise en Libye, sur la base des accords de Skhirat signés en 2015.
Il s’agit là, selon lui, d’une condition essentielle pour rétablir la paix et la stabilité, mais aussi pour maîtriser les flux de la migration illégale, mettre fin à la traite des êtres humains et éradiquer le terrorisme, a-t-il ajouté.
Au cours de la conférence de presse, Youssef Chahed a déclaré avoir eu avec son homologue français, des discussions “franches et constructives” qui, a-t-il dit, sont venues afficher une ferme volonté commune de développer la coopération bilatérale dans tous les domaines.
A cette occasion, le chef du gouvernement a tenu à saluer la conversion par la France d’une nouvelle partie des dettes tunisiennes (30 millions d’euros) en projets de développement.
Tout en réaffirmant le rejet par la Tunisie de toute forme d’extrémisme, Chahed a souligné la disposition du gouvernement à renforcer son partenariat avec la France en matière de lutte contre le terrorisme. “Ce phénomène n’a pas de religion ni de nationalités”.
Bernard Cazeneuve est en Tunisie pour une visite de deux à la tête d’une importante délégation de haut niveau.
Au cours de cette visite, il est accompagné du président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone et de trois autres parlementaires (Michel Vauzelle, vice-président de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, Michel Ménard, président du groupe d’amitié France-Tunisie à l’Assemblée nationale, et Jean-Pierre Sueur, président du groupe d’amitié du Sénat.