Le Forum sur le nouveau cadre juridique de l’investissement en Tunisie, organisé, samedi 8 avril 2017 à Tunis, par la présidence du gouvernement et le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a attiré plusieurs investisseurs.
Parmi eux, Foued Lakhoua, président de la CTFCI (Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie), pour qui “la nouvelle loi a le mérite de la simplicité au niveau des procédures et des délais. L’égalité entre l’investisseur étranger et l’investisseur national c’est également un point à saluer. Mais cette loi est loin d’être suffisante. Il faudrait que nous ayons avec cette loi, tout un arsenal réglementaire pour réformer l’administration, les mécanismes de financement… Pour que cette loi réussisse, il faudrait également une accalmie de la situation sociale. Il faut en finir avec les grèves sauvages et démesurées”.
Etant en contact permanent avec les investisseurs étrangers, notamment les français, Lakhoua a aussi souligné que “la suppression de l’exonération pour les réinvestissements constitue une inquiétude majeure pour ces investisseurs. Les entreprisses françaises installées en Tunisie réinvestissent, généralement, 85% de leurs revenus en Tunisie et avec la disparition de cette disposition, il faut s’attendre à ce qu’elles, exportent désormais, la totalité de leurs bénéfices”.
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