A la veille d’une visite de deux jours, en Tunisie, les 10 et 11 courant, le lord maire de Londres, Andrew Parmley, a souligné dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, “l’importance que nous attachons à développer davantage les liens déjà solides entre le Royaume Uni et la Tunisie”, dans un contexte de transition pour la Tunisie et de post-Brexit pour la Grande Bretagne.
“La Tunisie est peut être le pays le plus petit en Afrique du Nord mais je pense qu’il a un rôle important à jouer dans le développement économique de la région. Elle est un partenaire important pour le Royaume Uni en Afrique du Nord, et je serai à Tunis la semaine prochaine pour réaffirmer les liens bilatéraux économiques forts qui unissent nos deux pays, mais aussi pour explorer de nouveaux moyens nous permettant de collaborer plus étroitement ensemble. Etant le Lord Maire de la Cité de Londres, je voyage à travers le monde comme Ambassadeur des services financiers et professionnels du Royaume Uni, à la recherche de méthodes avec lesquelles la Cité de Londres, le principal centre financier du monde, pourrait développer des liens plus étroits avec nos partenaires internationaux”, a t-il fait savoir.
Soutenir le développement du secteur financier de la Tunisie
“Lorsque j’ai pris fonction à mon poste, le fait de visiter les économies dynamiques et croissantes de l’Afrique du Nord, était un objectif essentiel pour moi, car je crois au fait qu’il existe de nombreuses possibilités de croissance et de développement mutuellement bénéfiques. Il s’agit de la deuxième visite en Tunisie par un Lord Maire en trois ans”.
“Avant mon arrivée, j’ai entendu des échos positifs à propos de l’ambition du gouvernement Tunisien de transformer Tunis, en un centre régional d’excellence dans les services financiers et je soutiens pleinement cette ambition en voyant, de première main, comment un centre financier en plein essor peut apporter la prospérité à toute une génération. Lorsque je rencontrerai des représentants du gouvernement la semaine prochaine, je discuterai certainement avec eux de la façon avec laquelle la Cité de Londres pourrait le mieux soutenir le développement du secteur financier de la Tunisie” a t-il souligné.
Et d’ajouter “j’ai également beaucoup entendu parler de l’ambition de la Tunisie de développer la capitale en un centre technique et numérique de calibre mondial. Londres est l’un des centres mondiaux pour la technologie financière, ou Fin Tech et développement, avec plus de personnes travaillant dans le secteur que dans la Silicon Valley . Les services bancaires mobiles feront l’avenir du secteur bancaire ; et comme centre financier leader dans le monde, nous recherchons, et travaillons sur l’inclusion financière. Je crois que nous pouvons travailler étroitement, ensemble dans le secteur des paiements numériques et mobiles”.
Coopérer pour le développement de la finance islamique
“Un autre domaine passionnant de la croissance mondiale dans le secteur des services financiers est le celui de la Finance Islamique. Elle est devenue un nouveau marché financier important avec un secteur global dont la valeur des actifs est estimée à 2 milliards de dollars, un chiffre qui devrait progresser a environ 20% par an pour la prochaine décennie. Le Royaume Uni est le principal centre occidental dans l’enseignement de la Finance Islamique, avec plus de 70 institutions offrant des cours de Finance Islamique et 22 universités offrant des diplômes spécialisés dans ce domaine. En tant qu’éducateur, je crois fermement que ces cours favoriseront la prochaine génération de professionnels de la finance qui renforceront la position de Londres comme le pivot de l’occident pour la Finance Islamique”.
“Enseignant à la base, je suis conscient que l’éducation est le meilleur moyen de stimuler la croissance économique, et c’est pour cette raison que je me pencherai sur les moyens avec lesquels nous pouvons développer la formation que nous offrons à la Cite de Londres, aux courtiers en valeurs mobilières Tunisiens, en leur apportant des qualités de valeur leur permettant de travailler à l’étranger. L’objectif, cependant, est d’avoir une offre de service financier national solide permettant aux jeunes Tunisiens talentueux d’être formés à l’étranger, mais de revenir avec la perspective d’avoir un emploi de qualité chez eux. Et c’est pour cet objectif que j’offre une bourse de Mansion House à un jeune Tunisien prometteur qui cherche à étudier au Royaume Uni pour obtenir un diplôme en business”.
“Je suis ici en Tunisie parce que nous croyons, à la City, au potentiel de croissance dans les secteurs de la Finance Islamique et le Fin Tech à Tunis, avec une orientation à la fois nationale et régionale. Je pense que cela va attirer les investissements et le commerce international et aidera à transformer le pays en un centre financier international, que nous soutiendrons vivement”.
“Alors que nous entamons le processus pour quitter l’Union Européenne, il est maintenant plus important que jamais que nous approfondissons nos relations d’affaires à travers le monde avec des partenaires de valeur comme la Tunisie. Le Royaume-Uni a toujours été une nation commerciale mondiale, incarnée plus fortement par la Cité de Londres, principal centre financier dans le monde. Je crois qu’avec l’appui du groupe de services unique de la Cité, la Tunisie pourra voir une époque de forte croissance qui profitera à tous les Tunisiens. J’ai hâte de voir un développement continu du pays au cours des années à venir”, a t-il conclu.