L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) demande au gouvernement d’instaurer un débat sérieux et responsable avec les jeunes des mouvements sociaux et avec les organisations de la société civile afin de parvenir à des visions à même de permettre de réparer les injustices à l’égard des régions qui souffrent de la marginalisation et de l’exclusion.
Dans un communiqué rendu public lundi 10 avril sur la situation sociale dans le pays, l’organisation syndicale exprime son refus de toute instrumentalisation de la souffrance des habitants de ces régions et de toute attitude passive face à leurs requêtes, réitérant son appui à tous les mouvements sociaux pacifiques en vue de revendiquer le droit au développement et à l’emploi.
Les projets de création de zone de libre-échange constituent, selon l’UGTT, l’une des solutions pouvant se révéler très efficaces dans la résolution des problèmes de développement dans les zones frontalières puisqu’elles permettent d’intégrer le commerce parallèle dans l’économie formelle, de lutter contre la contrebande et de créer des postes d’emploi.
La politique adoptée par la câblerie du Kef va à l’encontre des intérêts des ouvriers et ne fait qu’approfondir la crise économique dans la région et consacrer la marginalisation et la discrimination, lit-on de même source.
L’UGTT demeure attaché, ajoute le communiqué, au respect de toutes les conventions conclues avec les sociétés et les entreprises pétrolières installées dans le sud du pays, dont la région de Tataouine, eu égard à la dimension sociale vouée à ces entreprises et au rôle qui leur est dévolu dans le développement de ces régions.
L’UGTT réitère son appui aux revendications légitimes des habitants de Tataouine et appelle au respect des articles de la constitution appelant à la discrimination positive entre les régions.
Elle appelle, également, à l’élaboration d’une politique nationale permettant aux régions défavorisées de profiter de la répartition équitable de la richesse et de favoriser la justice sociale.
L’absence d’une conception globale d’un modèle national de développement ne peut, selon l’UGTT, qu’approfondir la discrimination, l’exclusion et la marginalisation et augmenter le nombre des mouvements de protestation.