Les préparatifs du Colloque international «Sfax, pôle de santé africain», prévu les 17 et 18 mai 2017 à l’hôtel Golden Tulip de Sfax, battent leur plein.
Le Tunisia Africa Business Council (TABC), initiateur dudit projet, a organisé un déjeuner débat présidé par la ministre de la Santé, Samira Maraï, et Bassem Loukil (président de TABC) en présence des ambassadeurs des pays de l’Afrique subsaharienne accrédités en Tunisie, du conseiller diplomatique du chef du gouvernement, Tarek Ben Salem, du doyen de la Faculté de médecine de Sfax, Pr Samy Kammoun, des représentants des cliniques de la région de Sfax.
Lors de ce débat, il a été rappelé que les cliniques de Sfax sont particulièrement frappées par de graves crises financières avec des dettes laissées par les patients libyens. En effet, il a été souligné que le montant des factures impayées au titre de soins fournis à ces Libyens varie de 700.000 à 35 millions de dinars chacune.
C’est pour cela que l’intervention du gouvernement est nécessaire pour résoudre ce problème et pour élaborer des stratégies à même de créer de nouvelles débouchées afin d’assurer la pérennité de ces cliniques.
Bien entendu, les représentants des cliniques n’ont pas manqué de saluer l’initiative du TABC d’organiser ce colloque, lequel colloque s’inscrit dans le cadre d’une vision future visant la création d’un pôle économique spécialisé dans les technologies pour la santé à Sfax.
Bassem Loukil a indiqué à cette occasion que cet événement va associer le ministère de la Santé, les autorités locales, les cliniques de la région, Tunisair et autres ambassades africaines accréditées en Tunisie.
La compagnie nationale aérienne serait du reste en train d’étudier la possibilité de l’ouverture d’une desserte aérienne entre Sfax et certaines capitales africaines pour ramener des patients pour se faire soigner à Sfax.
La ministre de la Santé, Samira Maraï, pour sa part, a exprimé son soutien à ce colloque et a appelé à profiter de son organisation pour mettre en œuvre une première feuille de route visant à concrétiser cette ambition de faire de Sfax un centre africain pour la santé.
Par ailleurs, des ministres africains de la Santé auraient confirmé leur participation à ce colloque, mais également des directeurs généraux des Caisses de sécurités sociales et autres personnalités africaines du secteur.
D’où la nécessité de réussir l’organisation de cette rencontre dédiée à l’Afrique afin de présenter Sfax comme une plateforme médicale de pointe, et pour élaborer une stratégie de coopération dans les domaines sanitaires entre la capitale du sud et les pays africains participants.