Le ministre du Commerce et de l’Industrie Zied Laadheri a affirmé, jeudi, que la Tunisie a besoin d’un nouveau modèle de développement fondé sur les hautes technologies pour impulser l’investissement et la croissance économique.
Le ministre s’exprimait à l’ouverture des 3èmes journées internationales des technologies médicales, organisées par l’Institut supérieur des technologies médicales de Tunis et l’Association tunisienne de génie biomédical, les 13 et 14 avril à Tunis.
Il a souligné que la Tunisie disposes d’un potentiel de formation et de recherche élevé, notamment les centres techniques, les pôles industriels et technologiques et une infrastructure informatique de pointe qui permettent de développer les systèmes d’innovation technologique et de santé.
Il a en outre mis l’accent sur l’impératif connecter l’industrie et la recherche scientifique afin de transférer les technologies au service du développement du système de santé et d’améliorer les prestations médico-sanitaires.
“Le secteur de la santé a un avenir prometteur dans les pays africains qui souhaitent collaborer avec la Tunisie dans ce domaine et dans ceux de l’industrie pharmaceutique”, a-t-il indiqué.
Le Secrétaire d’Etat à la recherche scientifique Khalil Laamiri a pour sa part insisté sur l’importance de rapprocher l’Université de son environnement économique et d’établir des partenariats stratégiques et permanents entre eux dans l’objectif de développer l’industrie médicale.
“Aplanir les obstacles entre la recherche scientifique et les entreprises économiques et connecter ces deux mondes passe impérativement par l’innovation, la création et l’invention”, a-t-il insisté.
Il a appelé les porteurs de projets, en particulier les diplômés du supérieur, à se lancer dans l’initiative privée dans le cadre d’un système global d’encadrement et d’accompagnement des jeunes promoteurs.
“La Tunisie a veillé à installer des pépinières d’entreprises dans tous les gouvernorats, et plus précisément dans les espaces universitaires, dans le but de créer la complémentarité nécessaire entre le monde des affaires et celui de la R&D”, a-t-il encore expliqué.
L’universitaire Sofiane Mansouri, président de l’Association tunisienne de génie biomédical, a déclaré à l’agence TAP que les travaux de ces journées scientifiques comportent trois volets: une table ronde sur l’industrie biomédicale, un exposé des recherches scientifiques des étudiants en biomédecine et le résultat du concours “challenge” lancé il y a près de six mois et impliquant 24 étudiants dans diverses universités du pays qui ont réalisé des innovations dans le domaine de l’industrie biomédicale.