“La Tunisie constitue un modèle à suivre en matière de consécration des droits de l’Homme”, a estimé vendredi, le président de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, Sylvain Oré.
S’exprimant lors de sa rencontre avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, Oré s’est félicité de la décision des autorités tunisiennes approuvant la spécialisation de la Cour dans les requêtes déposées par les particuliers et les ONG ayant une qualité d’observateur auprès de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.
De son côté, Ennaceur a indiqué que la constitution de la 2e République est venue consolider les mécanismes et les acquis en termes de droits humains, à travers notamment, l’inscription de la création d’une instance des droits de l’Homme parmi les priorités.
Le président du Parlement a, par ailleurs, salué le rôle dévolu à la cour africaine, rappelant la ratification par la Tunisie des chartes et autres traités internationaux consacrant les droits de l’Homme.
Sylvain Oré s’était entretenu, depuis son arrivée à Tunis, avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, ainsi qu’avec des membres du gouvernement. Il a, notamment, procédé jeudi conjointement avec le ministre des affaires étrangères, à la ratification du protocole approuvant par la Tunisie la compétence de la Cour africaine dans les requêtes déposées par les particuliers et les ONG ayant une qualité d’observateur auprès de la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples.
La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples est opérationnelle depuis le 25 janvier 2004. Elle se compose de onze juges, ressortissants des Etats membres dont le juge tunisien Rafaa Ben Achour. Les magistrats sont élus à titre personnel parmi des juristes jouissant d’une très haute autorité morale, d’une compétence et expérience juridique, judiciaire ou académique reconnue dans le domaine des Droits de l’Homme et des Peuples.