Plus de la moitié des réfugiés dans le monde, recensés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sont d’origine arabe et musulmane, dont 37% de syriens et somaliens, selon le rapport 2015 du HCR.
Le président du Croissant rouge jordanien, Mohamed Mutlak El Hadid, a indiqué, dimanche à Gammarth, à l’ouverture de la 42ème réunion de l’Instance générale de l’organisation arabe du croissant rouge et de la croix rouge, que les chiffres réels dépassent du loin ces statistiques, étant donné que le HCR ne prend pas en considération les réfugiés palestiniens inscrits auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Pour lui, “la communauté internationale doit honorer ses engagements et veiller à protéger les vies humaines, alors que 14 régions de conflits armés sont dénombrées dans des pays arabes, sur un total de 34 régions de conflits à travers le monde. Il ne suffit pas de présenter des aides humanitaires et médicales, mais il est indispensable de définir une solution politique définitive pour les conflits dans le monde arabe”.
De son côté, le directeur local de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Mohammed Omer Mukheir, a fait état de la complexité de la situation humanitaire dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, étant donné que 57 millions de personnes font face à des conflits armés et à des catastrophes naturelles en 2017.
D’après lui, les associations nationales dans la région ont présenté, en 2015, des aides d’une valeur de 630 millions de francs suisses, au profit de plus de 34 millions personnes. La Fédération œuvre à renforcer l’appui financier annuel attribué aux associations nationales (dans la région arabe), rappelant que ce budget a triplé entre 2012 et 2016, passant de 20 à 60 millions francs suisses.
“Une enveloppe de 40 millions francs suisses est réservée annuellement, au soutien du croissant rouge en Syrie pour qu’il puisse faire face aux besoins humains et parvenir à améliorer les conditions de vie. En plus, un budget de plus de 10 millions de francs suisses est mis, chaque année, à la disposition des associations exerçant en Libye pour appuyer les réfugiés et les immigrés, et ce en collaboration avec l’Union Européenne”, a encore précisé.
Cette rencontre, qui se poursuivra pendant deux jours, sera une occasion d’aborder une multitude de thèmes, dont le rôle des associations nationales dans la lutte contre le phénomène de l’immigration clandestine, la situation des réfugiés dans le monde arabe… On prévoit, également, l’organisation d’un atelier sur le renforcement de jumelage entre les associations nationales arabes.