Pour Youssef Chahed, le chef du gouvernement, les contestations sociales dans les régions sont “légitimes”, mais les impute leur responsabilité aux différents gouvernements qui se sont succédé depuis six ans, lesquels gouvernement ont fait des fausse promesses.
Chahed explique: ces revendications interviennent suite à la non satisfaction d’”anciennes promesses” qui n’ont pas été tenues, étant donné qu’elles sont “au-dessus des moyens de l’Etat”, a-t-il ajouté dans une interview sur les chaines de télévision “Al Watanyia 1” et “Al Hiwar Attounsi” et sur les ondes de la radio “Mosaique FM”.
Il a affirmé que le gouvernement d’union nationale est en train de rompre avec la politique des promesses non tenues et se focalisera sur des plans et projets de développement réalisables, établis selon un calendrier clair et prédéterminé. Et que le gouvernement sera franc au sujet de la situation économique difficile du pays.
Il a précisé que ces projets seront annoncés au cours des prochaines visites qu’il effectuera dans nombre régions, formulant le vœu de voir les protestataires retrouver la confiance dans le gouvernement.
Faire face à cette situation n’est pas uniquement la responsabilité du gouvernement, mais aussi celle de tous les partis politiques, les organisations nationales et la société civile, a-t-il soutenu.
Il n’a pas manqué de rappeler la situation socioéconomique difficile dont il a hérité, mais assure que “le gouvernement assume toutes ses responsabilités et œuvre, comme il se doit, pour surmonter toutes les difficultés” qu’il rencontre.
Par ailleurs, Youssef Chahed a insisté sur la nécessité de redonner espoir aux Tunisiens et aux jeunes en particulier et d’éviter le discours politique accusateur envers le gouvernement en réinventant “un discours qui soit à la hauteur des enjeux majeurs qui attendent le pays”.
Ceci étant, Chahed accuse certaines parties d’entraver l’activité économique, de mener une campagne électorale avant l’heure et de tenir “un discours politique démoralisant et d’autoflagellation”.
C’est pour cette raison qu’il estime que les partis politiques tunisiens ne constituent pas encore une force de proposition, et n’assument pas correctement leur rôle d’encadrement et de sensibilisation notamment dans les régions, ce qui a impliqué un manque de confiance envers l’action du gouvernement.