Les commerçants de prêt-à -porter et de chaussures opérant dans les rues et avenues de Tunis ont fermé, lundi 17 avril, leurs commerces et ont organisé un sit-in de protestation à la place de La Kasbah pour dénoncer la propagation du commerce parallèle et appeler les autorités concernées à lutter contre le phénomène du commerce anarchique.
Le Président de la Chambre nationale des commerçants de tissus et de prêt-à -porter, Mohsen Ben Sassi a souligné que les commerçants entameront une grève ouverte dans les prochains jours si les autorités concernées ne tiennent pas leurs promesses quant à l’exécution du programme d’éradication du commerce anarchique et le transfert des commerçants ambulants dans les espaces qui ont été aménagés à cet effet, lesquels peuvent accueillir plus de 750 commerçants.
Ben Sassi a appelé à une intervention urgente, mettant l’accent sur la nécessité d’identifier des solutions radicales pour contrer le phénomène de l’implantation anarchique et du commerce parallèle en forte propagation, sous couvert de la pauvreté et de cas sociaux, entraînant, a-t-il dit, la fermeture de nombreuses usines qui approvisionnent ces magasins en vêtements et chaussures et partant l’augmentation du chômage.
Il a affirmé, dans ce contexte, que les commerçants ont le droit de protester pour défendre leurs intérêts et préserver leurs activités afin de lutter contre le phénomène de l’implantation anarchique.
Les commerçants de vêtements et de chaussures ont exprimé leur colère quant à l’amplification, depuis des années, du phénomène de l’implantation anarchique des commerçants ambulants, provoquant ainsi, leur faillite et la détérioration de leurs conditions financières.
Ils ont, par ailleurs, ajouté que face à cette situation, les commerçants sont devenus incapables de payer leur loyer et de contribuer aux fonds sociaux.
A rappeler que les commerçants de prêt-à -porter et de chaussures de la capitale Tunis ont décidé de suspendre leurs activités le 28 avril 2017, selon un communiqué commun publié, le 23 mars 2017, par la chambre syndicale des commerçants du prêt-à -porter et celle des chaussures en détail, relevant de l’UTICA.