“Nous menons actuellement des négociations avec le PayPal (entreprise américaine offrant un moyen plus sûr et plus simple de payement en ligne sans divulguer le numéro du carte bancaire) afin de faire bénéficier les Tunisiens de ce service”, a annoncé, mardi 18 avril, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Mohamed Anouar Maarouf, ajoutant que son département œuvre, en parallèle, à la finalisation du projet de loi Startup act, qui permettra de créer un environnement propice à la création de startups innovantes.
Dans une déclaration à la presse, lors de l’inauguration de la 2ème édition du Salon international des technologies de l’information et de la communication dédié au continent africain (SITIC Africa 2017), le ministre a fait état de plusieurs chantiers menés en Tunisie dans le domaine de TIC, dont celui des services universels, lequel vise à couvrir toutes les régions du pays du réseau de télécommunications, et la présentation des licences aux opérateurs d’infrastructure afin de renforcer l’infrastructure numérique dans le pays, ce qui favorisera le développement des sociétés tunisiennes.
Sur un autre registre, Maarouf a indiqué que la Tunisie doit développer une étroite coopération avec les pays africains, dans tous les domaines d’activités, notamment celui de l’économie numérique, d’autant que “l’Afrique est en mesure de nous offrir des solutions à nos difficultés économiques, puisque ce continent présente” un gisement de croissance, et nous offre les opportunités pour “l’agrandissement de notre marché”.
“En contre partie, la Tunisie présente aux marchés africains une proximité de l’Europe, des talents de haut niveau et un éco-système économique bien développé”, a-t-il noté.
Pour Kaies Sellami, président de la Fédération nationale des TIC (relevant de l’UTICA), la Tunisie croit en la nécessité d’établir un partenariat triangulaire (Europe, Maghreb, Afrique subsaharienne), où chaque partie aura un apport et des atouts à réaliser.
Il a fait savoir, lors de l’ouverture du Forum international sur les instruments financiers numériques, organisé en parallèle avec SITIC AFRICA, qu’une alliance est en cours d’établissement entre les patronats de ces pays, afin d’assurer une meilleure échange de savoir faire et d’expertise entre eux.
De son côté, Abdulfattah Seghir Ghaffar, président du Conseil d’administration de l’Union des banques maghrébines, a mis l’accent sur les grandes évolutions enregistrées dans le secteur financier, à travers le monde, avec l’émergence de nouvelles solutions numériques innovantes, recommandant aux pays maghrébins et africains de s’ouvrir davantage à ces nouvelles applications, afin de développer le secteur financier.
Dans ce même contexte, le président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers, Ahmed El Karm, a fait savoir que “dans les 20 prochaines années, 40% des métiers des banques seront complètement robotisés, d’où l’impératif de s’inscrire dans cette réforme bancaire”.
Placé sous le signe “Services financiers numériques”, le SITIC Africa 2017, qui se poursuivra jusqu’à mercredi, accueille 300 exposants venus de 20 pays, dont une trentaine représentant des pays africains, selon les organisateurs.