Le transport constitue l’un des secteurs qui consomment le plus les énergies fossiles en Tunisie, soit 2,2 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) et 55% de la consommation des produits pétroliers. Cette consommation pourrait atteindre 5 millions de tonnes en 2030, a rappelé Héla Cheikhrouhou, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables.
Intervenant à une conférence tenue mardi à Tunis sur “la maîtrise de l’énergie dans les sociétés de transport routier des voyageurs”, Cheikhrouhou a indiqué que la maîtrise de l’énergie dans le secteur du transport constitue désormais une nécessité. Le parc des véhicules particuliers occupe la première place, soit la moitié, de la consommation de l’énergie dans le secteur du transport terrestre.
Le déficit énergétique est en croissance en Tunisie, étant donné que la moitié de nos besoins en énergie est importée. La situation énergétique s’est caractérisée ces dernières années par un déficit croissant de la balance énergétique qui a d’ailleurs, triplé”.
Les nouvelles technologies de communication peuvent aider à assurer une bonne gestion du parc des sociétés de transport routier des voyageurs, assurer le contrôle et réduire la consommation de l’énergie, a-t-elle souligné.
Le 1/5 des charges financières des sociétés de transport routier est dépensé dans l’énergie, a indiqué Ali Fradj, directeur général du transport terrestre à l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), ajoutant que les sociétés de transport routier des voyageurs connaissent plusieurs autres problèmes dont le manque enregistré au niveau de la logistique et la vétusté du parc.
Par ailleurs, il a souligné que la maîtrise de l’énergie et la rationalisation de la consommation dépendent surtout du comportement des conducteurs sur la route, la conduite économique permettant d’économiser l’énergie qui peut être ressentie chaque année et même chaque mois.
Dans son intervention, le ministre du Transport, Anis Ghedira, a annoncé qu’un programme d’action commun sera lancé par le ministère du transport en collaboration avec l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie au cours des prochains mois.
Ce programme d’action portera particulièrement, sur le renforcement du rôle des sociétés dans la réalisation de leurs programmes d’audit énergétique, la mise en place de systèmes de suivi du parc du transport, la création d’un commission mixte entre la direction générale du transport terrestre et l’agence nationale pour la maîtrise de l’énergie pour effectuer des visites dans les sociétés de transport pour inspecter le taux d’avancement des réalisations au niveau de la rationalisation de la consommation de l’énergie.