Le député Mongi Rahoui (Front populaire) met en garde contre le danger de la dépréciation du dinar, considérant que “ses répercussions seront catastrophiques sur l’économie et le citoyen tunisien, notamment les personnes à faible revenu”.
Il a indiqué, lors d’un débat sur le projet de loi relatif à l’adoption de l’accord de crédit pour financer la réalisation d’une station de dessalement des eaux à Gabès, mercredi 19 avril à l’ARP, que la dépréciation du cours du dinar engendrera une hausse de la valeur des crédits contractés par la Tunisie ainsi qu’une augmentation du taux de l’endettement .
Selon lui, cette décision est dictée par le Fonds monétaire international (FMI) qui a appelé à conférer plus de souplesse à la politique de change.
La ministre des Finances a fait savoir, mardi, dans des déclarations à la presse, que la BCT continuera à réduire progressivement sa marge d’intervention sur le marché de change et dépréciera de manière progressive la valeur du dinar, soulignant que la valeur réelle du dinar contre l’euro est estimée à 3 dinars, selon plusieurs experts.
Le cours du dinar a baissé à un niveau historique dans la limite de 2,560 dinars pour un euro.
Rahoui a demandé au gouvernement de trouver des solutions radicales à la situation économique du pays, loin des réformes dictées par les bailleurs de fonds étrangers, lesquelles réformes ne servent que la classe des riches.