En 2016, des sanctions ont été prises à l’encontre de 578 cadres sécuritaires. C’est le chiffre donné par le ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub, jeudi 20 courant, qui était auditionné à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par la Commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures sur la situation des droits de l’Homme en Tunisie.
Toujours côté chiffres, Majdoub a souligné que son département avait reçu, durant la même année, près de 494 plaintes contre des sécuritaires dont 193 ont été rejetées pour manque de preuves.
L’audition du ministre de l’Intérieur intervient deux mois après la publication du rapport de l’Amnesty international sur les droits humains dans notre pays.
Selon Majdoub, des mesures de sanctions ont été, également, ordonnées contre 547 agents de sûreté alors que 148 autres agents ont été traduits devant la Justice. “Huit plaintes pour torture ont été déposées auprès des services du ministère”, a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a souligné que son département émet des réserves sur le rapport d’Amnesty international sur la situation des droits de l’homme en Tunisie et assure que le département de l’Intérieur s’inspire, toutefois, de ce rapport qui, a-t-il dit, se veut un instrument idoine d’évaluation et de suivi du respect des droits de l’homme.
Majdoub affirme également que son département avait opéré plusieurs réformes législatives et ratifié des traités et accords internationaux autour de cette question.
Au cours de son audition en commission, le ministre de l’Intérieur a été interrogé sur le contenu du rapport d’Amnesty international, la loi sur l’assignation à résidence, les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires et les agressions commises lors de l’interrogatoire policier.