Le directeur central de l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP), Hédi Houichi, a indiqué que “le programme de la responsabilité sociétale mis en œuvre par les entreprises d’énergie pour financer les projets de micro-entreprises dans le gouvernorat de Tataouine et qui englobera les gouvernorats de Gafsa, Sfax et Kébili, doit rester une contribution volontaire de la société et non pas un devoir”.
Lors d’une séance d’audition d’une délégation représentant le ministère de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, tenue, vendredi, par la commission de l’énergie, de l’industrie et des ressources naturelles sur le projet de loi relatif à la responsabilité sociétale des entreprises présenté par un certain nombre des députés, il a mis en garde contre l’élaboration d’une loi relative à la contribution des sociétés qui pourrait s’opposer au principe de la stabilité du régime fiscal prévu dans les grands accords conclus entre les sociétés de production d’énergie et l’Etat.
Quatre sociétés opérant dans le gouvernorat de Tataouine à savoir l’ETAP, la société indonésienne MEDCO, la société italienne ENI et AWM FEE (Autriche) ont consacré une enveloppe de financement de 11,6 millions de dinars pour réaliser le programme de la responsabilité sociétale.
Le directeur général de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, Ridha Bouzaouda, a fait savoir que le programme a financé, depuis son démarrage en 2015 jusqu’à ce jour, la création de 140 micro projets et a accordé 515 petits crédits. Et d’ajouter que ce programme a contribué, également, à la création de sept entreprises avec des financements qui ont été décaissés au profit d’un certain nombre de promoteurs par le biais de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), la Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (BFMPE).
Bouzaouda a indiqué qu’un audit sur les résultats du programme de la responsabilité sociétale dans le gouvernorat de Tataouine sera publié au cours de la semaine prochaine (lundi ou mardi) pour concrétiser la décision gouvernementale.
Le député indépendant Adnen Hajji a considéré que les sociétés d’énergie contribuent à offrir des fonds pour la réalisation des projets de développement.
De son côté, la députée Leila Ouled Ali (indépendante), a souligné que l’absence d’une structure assurant le suivi du programme de la responsabilité sociétale, reflète l’inconscience des responsables du ministère de la nécessité d’assurer le succès de ce programme, malgré l’accroissement des revendications sociales réclamant l’emploi et le développement.
Le président de la Commission de l’énergie, Amer Larayedh, a décidé de reporter l’examen du projet de loi sur la responsabilité sociétale au mercredi prochain, appelant les représentants du ministère à préparer un rapport sur le programme de responsabilité sociétale pour évaluer le niveau de son succès en Tunisie.