La Tunisie est classée 97e sur 180 pays en matière de liberté de la presse, selon le classement annuel de Reporters Sans Frontières (RSF), publié, mercredi, sur le site internet de l’organisation.
La Tunisie occupait le même rang en 2016. Elle était classée 126e en 2015. La Norvège est en tête du classement 2017, la Corée du Nord, dernière sur la liste.
Malgré un processus de transition démocratique mené avec succès en Tunisie, “les journalistes tunisiens continuent de subir de multiples pressions”, lit-on dans le communiqué de présentation de l’Organisation.
Selon RSF, l’édition 2017 du Classement mondial de la liberté de la presse est marquée par la banalisation des attaques contre les médias et le triomphe “d’hommes forts” qui font basculer le monde à l’ère de la post-vérité, de la propagande et de la répression.
“Jamais la liberté de la presse n’a été aussi menacée”, s’alarme RSF. De fait, l’indice global n’a jamais été aussi élevé (3872). En l’espace de cinq ans, l’indice de référence utilisé par RSF s’est dégradé de 14%. Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation des médias est jugée “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3%.
Publié chaque année depuis 2002 à l’initiative de RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse mesure le degré de liberté dont jouissent les journalistes dans 180 pays grâce à une série d’indicateurs (pluralisme, indépendance des médias, environnement et autocensure, cadre légal, transparence, infrastructures, exactions).