Le classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation Reporters sans frontières (RSF) au titre de 2017 confirme les restrictions sur les médias et les agressions contre les professionnels du métier en Tunisie. C’est ce que souligne le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), dans un communiqué rendu public, jeudi 27 avril, précisant que “le Syndicat n’a cessé d’avertir contre les restrictions de la liberté de la presse en Tunisie”.
Pour le SNJT, de hauts responsables au sein du gouvernement ont été déjà informés du danger de ces restrictions et de leur impact sur le processus de transition démocratique et sur l’image du pays.
Le Syndicat affirme avoir évoqué ces dangers dans ses rapports et conférences de presse, citant en exemple un climat non favorable à la liberté de la presse et d’expression, le recours à des mécanismes et lois exceptionnelles comme l’état d’urgence, la loi anti-terroriste et les tribunaux militaires pour statuer sur les affaires d’édition.
Selon le SNJT, le classement mondial de la liberté de la presse intervient dans un contexte politique marqué par des tentatives de mainmise sur les médias publics à travers notamment des nominations ” parachutées ” et la surpression du rôle de l’instance de régulation dans le paysage audiovisuel, lit-on dans le même communiqué.
La Tunisie a été classée 97e sur 180 pays en matière de liberté de la presse, selon le classement annuel de RSF publié mercredi 26 avril, soit le même rang qu’en 2016, mais meilleur qu’en 2015 (126e), 2012 -133e) et 2010 (164e).
A noter que la Norvège est en tête du classement 2017, tandis que la Corée du Nord occupe la dernière place.