Le thème de “la participation politique des jeunes” a fait l’objet, jeudi 27 avril, d’un think Tank organisé à l’initiative de l’Ecole supérieure des sciences et technologies du design (ESSTED).
Plusieurs participants ont pris part à ce laboratoire d’idée lié à la vie politique pour tenter de réinterroger une problématique d’actualité, les élections municipales.
Selon la designer tunisienne, Azza Kefi, une des animatrices de ce groupe de réflexion, le but est de se focaliser sur la question des élections et plus particulièrement sur l’apport du numérique pour la démocratie.
Il s’agit aussi de sensibiliser à l’importance du vote et de faire connaitre aux jeunes les nouveaux outils qui sont de nature à favoriser la participation de la jeunesse à la vie politique et de repenser le numérique en tant qu’outil de sensibilisation et de vulgarisation du contenu politique auprès des jeunes.
La rencontre a pour objectif, aussi, d’examiner les moyens d’encourager les politiques eux mêmes à adopter l’approche participative favorisée par le design, à la place de l’approche classique de la communication politique “aux contenus inaccessibles et peu attractifs”.
De son côté, Diane Barbier, designer produit en France et spécialiste du design thinking, a expliqué que la méthodologie du design s’applique à tous les domaines et notamment la politique.
C’est, selon elle, “un moyen de vulgariser certaines questions complexes et qui manquent de transparence comme c’est, généralement, le cas en politique, en essayant de révolutionner la communication politique”.
“Aujourd’hui, les jeunes évoluent dans un monde “hyper connecté”, où l’image suffit à elle seule pour véhiculer tous les messages souhaités”, a-t-elle fait observer.
Le Web, a-t-elle ajouté, est en perpétuelle mutation. Il est en train de réinventer la démocratie, impliquant l’émergence de nouveaux modes de consommation et de nouvelles formes de communication.
A noter que ce “Think Tank” se tient dans le cadre de la 2e rencontre annuelle internationale du Design (RAID), organisées sur trois jours (26-28) par l’ESSTED.
La manifestation regroupe une série de workshops et plusieurs challenges dans diverses disciplines du design créatif à l’issue desquels les idées les plus innovantes sont primées.
Des représentants des municipalités, des membres de la société civile actifs dans le domaine de la gouvernance locale et de la démocratie participative, ainsi que des jeunes designers et des experts locaux et étrangers en “data visualisation”, ont pris part au Think Tank.
Un membre du corps enseignant de l’ESSTED a mis en avant le rôle social que peut jouer le numérique, citant l’exemple du village Sedra dans le gouvernorat de Tataouine. En effet, l’établissement, avait établi un partenariat avec un groupe d’artisans de cette localité. Le projet consiste en la création d’une plate-forme numérique où les artisans mettent en vente directement leurs produits du terroir.