La Compagnie tunisienne d’assurance pour l’exportation (COTUNACE) a réussi courant avril 2017 à recouvrer une créance importante auprès de l’Etat cubain, d’environ 13,5 millions de dollars, soit 31,1 millions de dinars (MDT), qui remonte à plus de 15 ans (2001-2002).
La présidente directrice générale de la COTUNACE, Souheila Chabchoub, a indiqué qu’un accord a été signé avec les autorités cubaines, permettant à la société d’obtenir un montant de valeur de 500 mille dollars, dans un délai de 30 jours, et le reste sera remboursé à la fin du mois de juin 2017.
Elle a indiqué que la créance revient à un marché conclu entre le Groupe chimique tunisien (GCT) qui a exporté d’importantes quantités de produits du phosphate contre l’importation de quantités de sucre brut qui devraient permettre l’apurement de cette créance, sauf que la partie cubaine n’a pas réglé cette affaire. Cette infraction a impacté négativement la caisse de l’Etat
La responsable a fait savoir que la récupération de ces sommes intervient suite à un long et pénible processus de recouvrement de la créance impayée, au cours duquel, la partie tunisienne a défendu les droits de la Tunisie dans la récupération de cette créance et dans la préservation des relations entre les deux pays.
Elle a précisé que la COTUNACE a réussi aux niveaux de la récupération de la somme en numéraire, sous forme de quantités de sucre, ainsi qu’au niveau de la durée (juin 2017), soulignant que l’accord conclu avec la partie cubaine constitue un pas vers le retour des relations économiques entre les deux pays.
Cette enveloppe, a-t-elle dit, sera injectée dans la caisse de l’Etat, ce qui permettra de générer des ressources supplémentaires, lui permettant de soutenir les exportateurs tunisiens, à travers l’assurance de leurs exportations ainsi que le renforcement des exportations tunisiennes.
Et Chabchoub d’expliquer que la caisse de l’Etat est un mécanisme institué par l’Etat pour assurer les exportations tunisiennes vers les pays qui constituent un risque de non remboursement et que la COTUNACE ne peut assurer.
Ce n’est pas la première fois que la COTUNACE récupère ses créances. La société a pu récupérer 10,25% de la créance de l’Irak, qui remonte à la première guerre du Golfe, après le transfert des créances de ce pays vers le club de Paris, dont la Tunisie est membre.
A cet égard, la PDG a précisé: “nous somme actuellement en train de négocier concernant la régularisation des créances auprès de l’Irak, depuis la deuxième guerre du Golfe”.