“L’appel à projets du régime des autorisations accompagné d’un guide de procédures sera publié, au cours de la deuxième semaine de mai 2017, pour produire environ 210 mégawatt (MW) d’énergie solaire et photovoltaïque”, a annoncé la ministre de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables, Héla Cheikhrouhou.
Elle a ajouté, lors de sa participation, mercredi, au Forum international pour le projet Bizerte “Smart City”, que la publication de l’appel à projets intervient suite à l’ adoption par la commission spécialisée (créée en vertu de la loi 2015/12), de 21 projets d’autoconsommation, au cours des dernières semaines et la publication des décrets ministériels des contrats pilotes qui définissent la relation entre l’auto-producteur de l’électricité et la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Cheikhrouhou a, en outre, souligné que ces projets s’inscrivent dans le cadre du programme du gouvernement pour la réalisation, durant la période 2017-2020, des projets de production de l’électricité, à partir des énergies renouvelables.
Il s’agit d’installer 1000 MW d’énergie électrique dont 650 MW d’énergie solaire (300 MW produite par la STEG, 100 MW dans le cadre du régime des concessions, 120 MW régime des autorisations et 130 MW d’autoproduction).
Le programme vise, en outre, à produire 350 MW d’énergie éolienne dont 100 MW dans le cadre du régime des concessions, 90 MW dans celui des autorisations et 80 MW d’autoproduction.
La ministre a fait savoir que le gouvernorat de Bizerte accapare la part du lion dans la production de l’énergie photovoltaïque.
Evoquant le développement de l’utilisation des énergies alternatives et propres dans ” les villes intelligentes “, elle a indiqué que la Tunisie a mis en place une stratégie d’énergie à l’horizon 2030 qui est basée, essentiellement, sur l’efficacité énergétique et dont l’objectif recherché est d’atteindre 30% de l’efficacité énergétique. Et d’ajouter que le fonds de transition énergétique contribuera à assurer le développement dans ce domaine, notamment, à travers le financement des projets et programmes visant à rationaliser la consommation d’énergie.
Ladite stratégie vise également, selon Cheikhrouhou, à atteindre une production de 30% d’électricité moyennant l’utilisation des énergies renouvelables, notamment celles photovoltaïque et éolienne, soulignant que de grandes avancées ont été enregistrées aux plans législatif et institutionnel dans ce domaine. En effet, il est maintenant possible pour tout consommateur de produire l’électricité dont il a besoin à la faveur de l’utilisation des énergies renouvelables.
Cheikhrouhoi a mis l’accent, par ailleurs, sur la nécessité de sensibiliser les industriels et les chefs d’entreprises à l’importance de l’exploitation des énergies alternatives, surtout en matière de traitement et de réforme dans le domaine de l’urbanisation, de la construction et du transport afin de rationaliser la consommation d’énergie. Et de rappeler, dans ce contexte, l’existence de fonds mondiaux qui contribuent au financement de ces projets et soutiennent leur développement, à l’instar du Fonds vert du climat qui alloue des sommes importantes dans ce domaine et que la Tunisie doit mettre à profit.
Pour rappel, la rencontre internationale sur le projet Bizerte ville intelligente, se tient pendant deux jours à l’initiative de l’Association Bizerte et l’Association “Hippo Dirutus” en coordination avec le gouvernorat de Bizerte et plusieurs structures régionales et centrales officielles, sociales et parlementaires.