La conférence internationale ” Etudes africaines, anthropologie et développement : Quelles perspectives en Tunisie ? “, a clôturé ses travaux en présence du Ministre des Affaires culturelles Mohamed Zine El Abidine, par l’annonce du lancement d’un master et d’un centre d’études africaines au sein de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse (FLSHS).
La conférence, qui s’est étalée sur deux jours, a enregistré la participation de plusieurs spécialistes africains et européens dans des disciplines scientifiques aussi variées que l’anthropologie, l’histoire, l’islamologie, la sociologie, la littérature, l’économie… Les travaux ont essayé de cerner le champ d’action des études africaines en débattant des sujets tels que “Les modèles voyageurs et la revanche des contextes: à propos des politiques publiques et de l’aide au développement”, “Transformations du milieu naturel et évolution des systèmes agraires au sahel nigérien”, “Des empires précoloniaux aux républiques modernes en Afrique sahélienne : contributions au débat sur l’Etat en Afrique”, “Regards sur les enjeux sécuritaires dans l’espace saharo-sahélien: quels problèmes pour quelles situations”, “l’oralité et l’Afrique”, “les études africaines en Allemagne”, “Perspectives anthropologiques du Maghreb à l’Afrique subsaharienne”…
Le doyen de la FLSHS, Moncef Ben Abdeljelil, a déclaré à l’Agence Tunis Afrique Presse que “l’organisation de cette conférence était l’aboutissement d’un travail de trois ans en collaboration avec le centre d’études africaines de l’Université de Bayreuth en Allemagne”. Avant d’ajouter “C’était surtout l’occasion d’annoncer le lancement pour la prochaine année universitaire d’un master en études africaines et d’un Centre d’études africaines à la FLSHS”.
Moncef Ben Abdeljelil a expliqué par la suite l’importance de la démarche poursuivie ” L’Université tunisienne ne compte aucun centre spécialisé en études africaines ce qui constitue en soi une grande lacune. Les Tunisiens ont focalisé leur attention sur le monde arabo-musulman et sur leur proximité avec l’Europe tout en négligeant leurs attaches africaines, alors que le continent africain connait une grande dynamique en matière de développement économique et culturel. Nous devons comprendre et assimiler la nouvelle donne en Afrique pour le bien de notre pays qui a donné son nom au continent africain et qui ne peut se permettre d’être à la marge de ce qui se passe”.
Il est à signaler que la coordination assurée par le centre d’études africaines de l’Université de Bayreuth (Bavière – Allemagne) et l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) a abouti à la signature d’une convention-cadre entre la FLSHS et l’université de Niamey (Niger) qui permettra une coopération scientifique et une mobilité réciproque des enseignants, des chercheurs et des étudiants.