La contribution de la filière des plantes médicinales et aromatiques à la production agricole ne dépasse pas 0,8% bien que la Tunisie figure parmi les principaux pays producteurs de ces plantes forestières dans le monde arabe, a fait remarquer Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Les produits extraits de plantes aux multiples vertus, dont le thym et le romarin, sont de plus en plus sollicités sur les marchés national et international, a ajouté le ministre dimanche, lors d’une table ronde organisée, par la Faculté de pharmacie à Monastir et l’Association tunisienne des plantes médicinales sur “la plantation et le contrôle de la qualité des plantes médicinales”.
Il a fait savoir, à cette occasion que la moyenne annuelle de ventes de romarin au cours de la période 2016-2017 s’est élevée à environ 865 mille dinars et à 134 mille dinars pour le thym.
Selon les derniers résultats de la vente aux enchères, le montant des ventes a atteint 847 mille dinars pour le thym et environ 5 millions pour le romarin.
En Tunisie, la culture de ces plantes couvre environ 340 mille hectares répartis sur les différents gouvernorats dont environ 60 mille hectares de cultures biologiques.
Le pays gagnerait beaucoup à mettre en place une stratégie de développement de la filière des plantes médicinales et aromatiques et à faire participer les structures de recherche et les cadres techniques et toutes les structures concernées, a laissé entendre le ministre à cet effet, relevant que le département de l’Agriculture œuvre à concrétiser un projet avant-gardiste qui consiste à aménager un jardin pilote de plantes médicinales avec des techniques de pointe et adaptées aux objectifs pédagogiques et ceux de la recherche. Il s’agit d’un fruit de collaboration entre la Faculté de pharmacie de Monastir, l’Association tunisienne des plantes médicinales et le Commissariat régional de développement agricole de Monastir (CRDA).
“Une fiche technique exigeant des critères pour chaque plante médicinale sera élaborée dans le cadre de ce projet, et ce en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche”, a déclaré, de son côté, le président de l’association Tunisienne des plantes médicinales et président de la table ronde, Rachid Chamli.
D’après lui, “La Tunisie et les pays arables sont en mesure de produire, contrôler et transformer les plantes médicinales pour atteindre leur autosuffisance alimentaire”.