Durant le premier trimestre 2017, 46 mouvements de grève ont été enregistrés, selon les derniers chiffres de la Direction générale de l’inspection du travail et de la réconciliation sur la situation sociale actuelle et les relations professionnelles.
Ces grèves ont causé la perte de 23.924 journées de travail, soit environ 191.000 heures de travail bien que le nombre de grèves observées durant les trois premiers mois de 2017 soit inférieur au nombre enregistré pendant la même période de 2016.
Ces grèves ont concerné 40 entreprises dans le secteur privé dont une vingtaine de sociétés sont étrangères. La moitié de ces mouvements de protestation était sans préavis et n’a pas respecté les procédures juridiques.
Dans 83% des cas, les grévistes revendiquaient leur rémunération, des augmentations ou d’autres avantages ayant un effet financier.
25% des grèves ont été observées dans le secteur du textile et de l’habillement qui a enregistré la fermeture de plusieurs entreprises pendant les cinq premières années qui ont suivi la révolution.
43% des grèves ont été observées dans les régions de Sfax et Ben Arous tandis que les régions qui ont connu des mouvements sociaux comme Tataouine, Kairouan, Sidi Bouzid, Kasserine, Médenine et le Kef n’ont enregistré que 3 grèves de travail.
Six grèves dans les secteurs de l’éducation (enseignement secondaire), des finances (recettes des finances), de la santé publique et dans les municipalités ont causé la perte de 60 % des journées de travail perdues au premier trimestre de 2017 vu la forte participation à ces mouvements de protestation.
S’agissant des mouvements sociaux, selon les informations publiées par des sites électroniques et en l’absence de statistiques officielles, 871 mouvements de protestation collectifs et individuels ont été observés au mois de janvier, 949 au mois de février et 1089 au mois de mars 2017 dont 50 cas et tentatives de suicide.
Les manifestants au Kef, à Tataouine, à Kerkennah, à Gafsa, à Sidi Bouzid, à Kairouan, à Jendouba, à Béja, au Kef, à Médenine, à Kébili et à Mahdia revendiquaient essentiellement le développement et l’emploi.