Lors d’un atelier de travail sur la promotion des mesures d’enregistrement des médicaments, tenu mardi 2 mai 2017, la directrice de la pharmacie et des médicaments au ministère de la Santé, Ines Fradi, a déclaré que le Laboratoire national du contrôle des médicaments (LNCM) a examiné au cours d’une seule année plusieurs dossiers relatifs à l’octroi de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) qui permet aux laboratoires de pouvoir commercialiser les médicaments.
Fradi a rappelé qu’il a été convenu au cours de 2016 de réduire, à une année seulement, le délai de réponse relatif à l’octroi de l’AMM contre 3 ans et plus auparavant.
De son côté, Ridha Charfeddine, président de la Chambre nationale des industries pharmaceutiques, et propriétaire de l’entreprise UNIMED, a évoqué dans son intervention les différents obstacles rencontrés par le secteur de l’industrie pharmaceutique, appelant à cette occasion à la conjugaison des efforts des professionnels et des autorités concernées afin de résoudre les difficultés que rencontre ce secteur au niveau de l’investissement et de l’exportation.
Parmi ces obstacles, a-t-il dit, figure celui relatif au délai d’octroi de l’AMM qui peut parfois atteindre 5 ans. Selon lui, cette situation est de nature à priver le citoyen de bénéficier de nouveaux médicaments importés ou fabriqués localement”.
Dans son intervention, la ministre de la Santé, Samira Merai Friaa, a mis l’accent sur le développement d’envergure du secteur de l’industrie pharmaceutique en Tunisie et sur l’exportation des médicaments tunisiens vers plusieurs pays, notamment, les pays africains et du Golf arabe.
Elle a fait savoir que 600 dossiers de demande d’AMM ont été examinés en 2016 et 67 autorisations attribuées contre une moyenne de 50 autorisations avant 2016.
Organisée avec l’appui de la Banque mondiale, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé afin de réduire les délais d’octroi des AMM Tunisie.