Il ne peut y avoir de démocratie sans liberté de la presse, a affirmé, mercredi, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri, dénonçant la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre des journalistes et les tentatives de mainmise sur les médias.
Lors d’une conférence de presse organisée à Tunis pour présenter le rapport annuel du SNJT sur la liberté de la presse en Tunisie à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, Bghouri s’est interrogé sur le sort des journalistes Sofien Chourabi et Nadhir Guetari, disparus en Libye depuis plus de deux ans et demi.
Selon le président du SNJT, les autorités tunisiennes sont tenues pour responsables de l’absence de toute nouvelle sur le sort des journalistes enlevés.
Par ailleurs, Bghouri a souligné que le syndicat n’est pas totalement satisfait de l’accord signé avec la présidence du gouvernement sur la régularisation de la situation de certains journalistes de la télévision tunisienne, de la Radio nationale et de l’agence Tunis Afrique-Presse, dénonçant un blocage dans la mise en ouvre de cet accord.
Selon le rapport annuel du SNJT, plus de 180 cas de licenciement abusif de journalistes ont été enregistrés en 2016.
Sur un autre plan, le président du SNJT a fait état d’avancées notables dans le secteur des médias en Tunisie citant, à ce propos, le choix de la Tunisie pour abriter, en 2009, le congrès de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le lancement d’un Conseil de la presse qui œuvrera à l’amélioration du contenu médiatique outre l’élaboration d’un projet de convention pour identifier un cadre juridique garantissant les droits matériels des journalistes.
Le rapport annuel sur la liberté de la presse au titre de 2017 a comporté plusieurs dépassements et violations des droits des journalistes commis au cours de l’année précédente.