Les participants au 2ème séminaire maghrébin sur “la qualité de l’enseignement au Grand Maghreb arabe: les défis et les enjeux” ont souligné la nécessité de revoir le système éducatif maghrébin et d’investir dans l’enseignement à travers l’amélioration de la qualité des programmes éducatifs et l’ouverture sur les modèles anglo-saxons.
Lors de ce séminaire organisé le 3 et 4 mai à Tunis par l’Association de recherches et des études de l’Union du Maghreb Arabe en partenariat avec la fondation Hanns Seidel, les participants ont relevé que les systèmes éducatifs maghrébins figurent en bas des classements mondiaux ou carrément en dehors de ces classements dans certains cas, soulignant que ces systèmes sont incapables de suivre les mutations internationales.
Intervenant à cette occasion, Ahmed Friâa, ancien ministre et universitaire à la retraite, a indiqué que l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les pays du Maghreb arabe n’est pas une chose facile mais elle n’est pas non plus impossible “si l’on tient en compte le développement important et rapide des technologies et du savoir”.
Il a ajouté que cette réforme nécessite la sensibilisation des jeunes à l’importance d’investir dans le savoir et l’implication des experts, outre l’actualisation des études et une grande volonté politique.
L’ancien chef du gouvernement Ali Larayedh a pour sa part indiqué que la réforme de l’enseignement requiert une volonté politique claire et l’adaptation des programmes éducatifs aux normes internationales. “Il convient de mettre en place une feuille de route basée sur la révision des politiques actuelles et l’élaboration de nouvelles stratégies outre le développement des programmes en s’inspirant des expériences avant-gardistes dans le domaine”, a-t-il expliqué.
Naceur Ammar, président de l’université “ESPRIT”, indiquera que le 21ème siècle connaît des mutations dans plusieurs domaines ce qui influe directement sur les exigences de l’enseignement supérieur, d’où l’importance de former de bons profils d’étudiants capables d’accéder facilement au marché de l’emploi.
Selon Habib Hassan Laoulab, président de l’association de recherches et des études de l’Union du Maghreb arabe, l’objectif de ce séminaire est de réunir les chercheurs et les spécialistes maghrébins pour examiner la situation de l’enseignement supérieur dans la région et rechercher les mécanismes et les moyens de promouvoir la qualité de l’enseignement.
Cependant, la question qui se pose est de savoir si l’on peut parler de “système éducatif maghrébin”. A notre connaissance, il n’y en a pas, donc faudrait-il plutôt parler des systèmes éducatifs des pays du Maghreb.