Le programme de formation des éco-conseillers des communes a été lancé, lundi 8 mai, à Tunis, et se poursuivra jusqu’au 12 mai, au profit des représentants de différentes municipalités du pays.
Cette formation a été développée par le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (CITET), le Centre de formation et d’appui à la décentralisation (CFAD) et l’Institut éco-conseil en Wallonie (IEC).
Il s’agit de la formation d’un nouveau corps de métier appelé à jouer un rôle important, dans le processus de décentralisation, dans la prise en charge des communes par la communauté sur place, a indiqué la directrice générale du CITET, Amel Jrad, précisant que ce nouveau corps de métier favorisera l’intégration des dimensions écologiques dans le développement des communes.
Ces éco-conseillers vont jouer un rôle de relais, permettre un dialogue pertinent et efficace entre la communauté qu’ils ont à gérer et développer les communes en intégrant la dimension des ressources naturelles, de durabilité et de citoyenneté.
Et d’ajouter qu’au programme de cette formation, les participants vont prendre connaissance du modèle développé en Belgique qui va être adapté au contexte tunisien et à chaque collectivité afin de construire le modèle qui va avec la spécificité de chaque région.
Jrad a fait savoir qu’une session de formation de quatre formateurs sera organisée, prochainement, en Belgique, qui se chargeront par la suite de la formation de ce corps pour toutes les communes de manière à donner aux communes les moyens de la bonne gestion.
Pour sa par, le t conseiller services publics et directeur de la formation au CFAD Taher Ouedrni a souligné que cette formation de l’éco-conseiller s’inscrit dans le cadre de l’adaptation aux outils et mécanismes de la démocratie participative, laquelle est consacrée par la constitution tunisienne.
La Tunisie dispose de 350 communes, contre 264, avant la Révolution dont la contribution au budget de l’Etat s’élève à 3,7%, contre une moyenne de 20 à 25%, en Europe, et des taux entre 40 et 50% dans les pays scandinaves.
Et d’ajouter qu’avec la décentralisation la Tunisie pourrait porter ce taux dans 15 ans, à 10%.
Les éco-conseillers seront parmi les défenseurs de l’action locale et joueront le rôle de facilitateurs et médiateurs tout en maîtrisant l’approche participative et les outils du dialogue sociétal collectif, a-t-il ajouté.