La liste n°17, consacrée aux diplômés du supérieur et qui comporte 37 lotissements techniciens destinés à la location aux techniciens agricoles sera publiée, la semaine prochaine, a déclaré mercredi, le secrétaire d’Etat aux domaines de l’Etat et aux Affaires foncières. Mabrouk Kourchid.
Les bénéficiaires peuvent soumettre ces lotissements à l’hypothèque afin d’obtenir des crédits et investir dans ces terres a-t-il ajouté, en marge d’un colloque sur les problématiques de la situation foncière agricole dans le pays tenu à Tunis.
Le département des domaines de l’Etat a également, élaboré en coordination avec le ministère de l’agriculture, la liste n°36, relative aux terres domaniales agricoles destinées à la création des Sociétés de Mise en Valeur et de Développement Agricole (SMVDA), a-t-il ajouté.
Il a souligné la nécessité de lutter contre le changement de la vocation des terres agricoles et l’extension urbaine qui mettent en péril les exploitations agricoles, notamment domaniales, réitérant l’appel à la création d’une agence nationale des réserves foncières.
De son coté, le président de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) Abdelmajid Ezzar a noté que le développement des terres, qui est au centre de l’agriculture est freiné par la situation foncière actuelle, laquelle se présentent sous trois formes juridiques à savoir les terres domaniales, les terres collectives et l’éparpillement de la propriété.
Pour Ezzar, il est nécessaire de confier le dossier foncier, à une seule partie, vu son éparpillement actuel, entre les ministères de l’agriculture, des domaines de l’Etat et des affaires foncières et de la justice, ce qui a retardé de la régularisation de la situation des terres.
Il a mis l’accent sur la nécessité de développer le cadre législatif et de l’harmoniser de manière à tenir compte de la loi sur l’investissement.
Les professionnels du secteur agricole ont déjà, appelé à la création de commissions régionales afin de résoudre les problèmes fonciers bloquant l’investissement étant donné que les agriculteurs ne peuvent pas bénéficier des primes accordées par l’Etat sans régler la situation foncière, selon le président de l’UTAP de Mahdia Taher Ben Amer.
Il a cité l’exemple du gouvernorat de Mahdia où 45 mille hectares ne sont pas inscrits au cadastre obligatoire.