La BERD a lancé sa première Stratégie en faveur de l’inclusion économique, affirmant ainsi sa volonté de faire bénéficier du progrès économique des catégories plus nombreuses de la société dans les pays où elle investit.
Le lancement de cette stratégie témoigne de la volonté de la BERD de faire de l’inclusion une priorité fondamentale et coïncide avec l’attention accrue manifestée à l’échelle internationale pour les défis soulevés par la mondialisation, en particulier le problème de l’inégalité des chances.
«Cette initiative marque une étape décisive qui permet d’ancrer solidement le concept d’inclusion économique dans nos activités, en adoptant une approche distinctive dynamisée par le secteur privé», a souligné Suma Chakrabarti, président de la BERD.
Grâce à la mondialisation…
La mondialisation et le passage à des économies de marché dans les régions d’opérations de la BERD ont généré d’immenses avantages, les pays étant devenus en moyenne bien plus riches au cours de ces vingt-cinq dernières années. Cependant, tout le monde n’a pas tiré équitablement parti des avantages ou partagé pleinement les fruits de la prospérité.
Par des investissements et un soutien aux réformes politiques, la BERD cherche déjà à encourager la plus forte intégration économique possible pour trois grandes catégories de la population: les femmes, les jeunes et les personnes vivant dans des régions reculées.
La BERD axe sa stratégie sur la compétences et à l’emploi
Dans le cadre de la nouvelle stratégie, la Banque intensifiera ces activités, en renforçant et en approfondissant l’approche qu’elle a adoptée concernant l’inclusion, qui est axée sur le secteur privé. Elle se concentrera sur les domaines en rapport avec l’accès aux compétences et à l’emploi, l’esprit d’entreprise et l’accès au financement, ainsi que l’accès aux services favorisant les opportunités économiques.
La BERD explorera les moyens d’étendre la portée de sa réponse à l’inclusion, avec prudence, au-delà des trois catégories essentielles que sont le genre, les jeunes et les régions, afin d’inclure d’autres catégories telles que la main-d’œuvre vieillissante, les personnes handicapées, les réfugiés, et d’autres éventuellement, selon les pays.
Cette première stratégie, lancée à l’occasion de l’Assemblée annuelle de la BERD et du Forum des affaires à Chypre, sera mise en œuvre de 2017 à 2021.
Promouvoir des économies de marché efficaces
En formalisant son approche vis-à-vis de l’inclusion, la BERD fait clairement savoir à l’ensemble de ses clients et aux autres parties prenantes que l’inclusion est une priorité stratégique fondamentale de la Banque et un domaine où elle peut apporter une contribution exceptionnelle.
L’inclusion est aussi une des six qualités principales de la transition que la Banque a adoptées en novembre 2016 et qu’elle considère essentielles à la réalisation de son mandat, qui consiste à promouvoir des économies de marché efficaces.
En adoptant ces qualités, non seulement la Banque met l’accent sur l’inclusion, mais elle vise aussi à rendre les pays plus compétitifs, verts, résilients, intégrés et mieux gouvernés –ce qui correspond précisément aux facteurs de changement économique susceptibles de donner aux régions d’opérations de la BERD les meilleurs atouts pour affronter les défis du 21e siècle.
Plus de partenaires…
Sur la base de cette nouvelle stratégie, la BERD s’adressera à un plus grand nombre de partenaires dans le domaine de l’accès aux compétences et à l’emploi, travaillant en collaboration avec eux pour diversifier leurs ressources humaines, puiser dans de nouvelles réserves de talents, conserver leur personnel et augmenter l’éventail des compétences dont ils disposent, tout en ouvrant d’autres perspectives d’emplois et de formations spécifiquement pour les catégories ciblées.
La BERD tirera parti de son expertise dans la promotion de l’esprit d’entreprise et de l’inclusion financière en étendant son offre de produits bancaires et autres produits financiers, ainsi que de services de conseil commercial, aux catégories de la population qui doivent surmonter des obstacles majeurs avant de pouvoir utiliser le système financier classique.
Renforcement de la connectivité aux infrastructures…
Dans les régions reculées, la Banque renforcera la connectivité aux infrastructures qui améliorent considérablement l’accès à l’emploi, aux marchés, à l’éducation ou aux compétences, ainsi qu’aux soins. Elle aidera à développer les réseaux informatiques, ainsi que l’accès à l’eau, aux systèmes de traitement des eaux usées et aux terres irriguées dans ces régions.
Le rapport de la BERD sur la transition durant la période 2016-17, intitulé «Transition for all: Equal opportunities in an unequal world» (Transition pour tous: égalité des chances dans un monde d’inégalités), met en évidence l’ampleur et l’impact des inégalités dans les régions d’opérations de la BERD.
Ce rapport montre que seulement 44% des habitants des pays anciennement communistes ont vu leurs revenus personnels rattraper ceux de leurs voisins dans les pays plus prospères d’Europe occidentale.
La publication associe les inégalités, et même la perception des inégalités, à un recul du soutien en faveur de politiques et de réformes destinées à promouvoir des économies de marché efficaces.