Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, a révélé jeudi 11 courant que les dettes des Caisses de la sécurité sociale (CNSS) auprès de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), enregistrées à la date du 21 avril 2017, s’élèvent à 2,33 milliards de dinars.
Lors de la séance d’audition consacrée par la commission de la santé et des affaires sociales à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour examiner l’amendement du projet de loi n°71/2004 portant institution d’un régime d’assurance maladie, Mohamed Trabelsi a fait savoir que les caisses sociales vivent sous pression résultant du montant des cotisations mensuelles de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) qui s’élève à 216 millions de dinars, et de 241 millions de dinars pour la Caisse Nationale de sécurité sociale (CNSS), tandis que pour la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale (CNRPS) les cotisations mensuelles ont atteints 240 millions de dinars.
En coordination avec le ministère des Finances, des mesures ont été prises pour rembourser les dettes de la CNSS cumulées par l’Etat et les établissements publics, a précisé le ministre, expliquant, par ailleurs, que des décrets seront introduits au niveau de la loi de Finances 2018 afin de prendre en charge d’une manière graduelle et sur 5 ans les dettes de la CNRPS au profit de la CNAM.
Ces mesures permettront selon Trabelsi de réduire le déficit et de permettre à la CNRPS d’avoir une liquidité estimée à 70 millions de dinars chaque mois ce qui contribuera à rembourser une grande partie de sa dette.
“S’agissant de la commission sectorielle de la protection sociale pour la réforme des régimes de la retraite dans les secteurs public et privé, son travail sera accéléré afin de garantir la pérennité de la commission et de démarrer ainsi prochainement l’évaluation et la réforme du régime d’Assurance Maladie”, a -t-il assuré.
Au cours de cette séance, les députés ont souligné la nécessité de trouver des solutions radicales à la crise des caisses sociales et ont appelé toutes les parties prenantes à approfondir le débat sur cette question d’intérêt national.