“Les microentreprises d’entretien routier sont considérées comme étant une nouvelle piste pour la création d’emplois en Tunisie”, a affirmé, vendredi 12 mai, la représentante de la Banque mondiale (BM) en Tunisie, Eileen Murray.
L’entretien routier est considéré comme une approche innovante qui a démontré un grand potentiel d’amélioration de l’accessibilité routière locale et de la réduction de la pauvreté dans les zones rurales, a-t-elle ajouté, lors d’un atelier de travail sur la création de microentreprises dans le secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP), organisé, à Tunis, à l’initiative du ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire en collaboration avec la BM et en présence d’une délégation marocaine du ministère de l’équipement, du transport et de la logistique.
“Malgré d’importantes réalisations en matière de transport, notamment le programme de modernisation des corridors de transport routier (PMCTR) et le second programme national des routes rurales (PNRR2) respectivement financés par la BM en Tunisie et au Maroc, la réduction des inégalités, de la pauvreté et de la vulnérabilité économique reste un défi important pour ces deux pays”, a encore souligné Eileen Murray.
Elle a, en outre, fait savoir que la BM a présenté, au cours de ces dernières semaines, la version préliminaire de l’étude sur les microentreprises routières qu’elle a réalisées en Tunisie et au Maroc concernant ce concept d’entretien routier, s’agissant notamment des microentreprises rurales. Ce type d’initiatives, enrichies de l’expérience mutuelle de la Tunisie et du Maroc, est à même de favoriser un développement économique continu, équitable et harmonieux.
La représentante de la BM en Tunisie a indiqué qu’une délégation de la BM est en mission, actuellement, à Tunis, pour faire le suivi du projet du transport routier financé par la banque pour la période 2016 -2020 et dont le coût s’élève à 200 millions de dollars.
Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui a souligné que le secteur de l’infrastructure routière et plus précisément l’entretien routier peut constituer un gisement d’emplois.
“Cette approche vise à sous tendre les efforts de l’Etat en matière d’emploi des jeunes et l’idée est d’investir une partie du budget consacré à l’entretien routier dans la création de nouvelles pépinières d’entreprises spécialisées dans ce domaine prometteur et générateur d’emplois”, a encore avancé, le ministre.
Pour encourager ce genre d’initiatives, le ministère de l’équipement a lancé en 2016 et pour l’année en cours, deux programmes d’incitation à la création de micro entreprises auprès des jeunes diplômés, en réponse aux besoins croissants en matière d’entretien et de maintenance des routes et pour contribuer à la lutte contre le chômage.
A ce titre, 92 microentreprises à même d’offrir 600 nouveaux emplois ont été créées dans 24 gouvernorats dans le cadre du programme national d’incitation à la création de microentreprises dans l’entretien routier, lancé en 2016.