“Le taux moyen de conformité aux bonnes pratiques d’hygiène dans les unités de production de jus reste “faible”, ne dépassant pas 60%”, c’est ce qui ressort des résultats d’une étude nationale menée par le ministère de la santé sur l’évaluation de certains produits de grande consommation (eaux minérales embouteillées, boissons gazeuses et jus).
“La moyenne annuelle du taux moyen de conformité aux bonnes pratiques d’hygiène dans les unités de production d’eaux embouteillées est en revanche “satisfaisante” puisqu’elle dépasse 89%”, révèle la même étude qui a été présentée lors d’un point de presse tenue, vendredi, à Tunis.
Pour ce qui est des unités de production des boissons gazeuses, le taux moyen de conformité a atteint 84% avec un certain écart entre les unités (entre 47 et 98%), toujours selon cette étude qui a ciblé 20 unités d’eaux, 15 unités de boissons gazeuses et 17 unités de jus.
Le directeur de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement au ministère de la santé publique, Mohamed Rabhi a indiqué que l’analyse de 55 échantillons de jus provenant de différentes unités de production a révélé que le taux de conformité microbiologique de ces boissons n’a pas dépassé les 76%.
“Aucun colorant interdit d’usage n’a été trouvé dans les échantillons de jus. Nous avons néanmoins enregistré un taux de non conformité aux normes en vigueur pour ce qui est des colorants (environ 13%) et des décolorants (18%)”, a-t-il ajouté.
S’agissant des boissons gazeuses, Rabhi a indiqué que l’analyse de 53 échantillons de ces liquides a révélé que leur taux moyen de conformité microbiologique a dépassé 98%, précisant qu’aucun colorant interdit d’usage n’a été trouvé dans ces échantillons.
Par ailleurs, Rabi s’est dit satisfait des résultats d’analyse des 133 échantillons d’eaux embouteillées dans la mesure où on a pu démontrer qu’ils étaient conformes aux réglementations et normes en vigueur.
A la lumière de ces résultats, a-t-il dit, le ministère a contacté les propriétaires des unités de production des jus et des boissons gazeuses ainsi que les ministères et toutes les structures concernées afin de remédier aux défaillances enregistrées.
Rabhi a, par ailleurs, rappelé que 532 cas d’intoxication alimentaire collective ont été enregistrées depuis le début de 2017. Il a fait savoir que 52% de ces intoxications ont été enregistrées en milieu scolaire, 38% dans le milieu familier et 10% dans le milieu public.
De son côté, la ministre de la Santé, Samira Merai a indiqué que son département ne sera pas tolérant avec les contrevenants aux règles d’hygiène particulièrement pour les aliments vu les graves risques sanitaires qui en découlent.
Préserver l’hygiène demeure une responsabilité collective qui concerne le consommateur, le producteur et le commerçant, a-t-elle dit.