Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, s’est entretenu vendredi 12 mai avec le chef du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez Sarraj, et avec son homologue libyen Mohamed Taher Sayala.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du suivi de l’initiative du président Caïd Essebsi pour résoudre la crise libyenne et de la rencontre tripartite regroupant les ministres des affaires étrangères des pays voisins de la Libye (Tunisie, Algérie et Egypte), tenue le 20 février dernier.
Jhinaoui a déclaré à l’agence TAP que la rencontre a été une occasion pour connaitre les avis des invités sur “progrès enregistré sur la voie de la recherche d’une solution pacifique en Libye”, suite à la dernière réunion tenue en Algérie et de déterminer ainsi les prochains pas à accomplir.
Il a tenu à souligner à cet égard l’attachement de la Tunisie à poursuivre son rôle pour rapprocher les points de vue entre les différents protagonistes de la crise libyenne.
“Nous avons voulu examiner les moyens de concrétiser les points conclus dans le cadre de l’appui de la régularisation politique en Libye”, a fait savoir le ministre. Il rappelé à ce propos les différentes rencontres à Rome entre le chef du parlement et le chef du haut conseil de l’Etat libyens et la seconde réunion tenue dernièrement entre le Maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez Sarraj à Abou Dhabi.
Jhinaoui a estimé que cette rencontre “ne s’oppose pas à l’initiative tunisienne qui est le fondement de toute solution politique en Libye”.
A propos des informations faisant état d’amendements apportés aux accords de Skhirat lors de la rencontre d’Abou Dhabi, Jhinaoui a indiqué qu’aucun amendement n’a été apporté à ces accords “étant donné que le Maréchal Haftar n’en faisait pas partie et qu’il n’était pas présent” lors de sa signature.
Il a affirmé toutefois que le Maréchal Haftar “doit être associé à toute solution politique en Libye compte tenu de son rôle important dans la scène libyenne en tant que commandant en chef de l’Armée nationale libyenne”.
Les deux responsables libyens n’ont pas voulu faire des déclarations au terme de cette rencontre. Le chef du gouvernement libyen d’entente nationale, Fayez Sarraj, a rencontré le 3 mai dernier le Maréchal Khalifa Haftar à Abou Dhabi suite à une médiation internationale et arabe, selon des sources médiatiques proches de Haftar, rappelle-t-on.
Selon des rapports de presse internationale, les deux parties se sont mis d’accord pour trouver une solution au conflit à travers les négociations. Un accord aurait été trouvé stipulant que le Maréchal Haftar sera le commandant en chef de l’Armée et membre du Conseil de la présidence de l’Etat qui se compose de Sarraj, Haftar et du président du Parlement libyen, Akila Salah.