“Les chiffres des touristes français en Tunisie sont plutôt très bons pour le début de 2017. Leur fréquentation a doublé par rapport à 2016”, selon l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor. La Tunisie a fait savoir qu’elle avait besoin du retour des touristes européens, “c’est pourquoi ils sont de plus en plus nombreux”.
En marge de sa participation à la manifestation “Djerba invite la France”, Poivre d’Arvor a salué les efforts des forces de sécurité et du gouvernement dans le maintien de la sécurité en Tunisie. “Ils ont fait vraiment leur maximum”, a-t-il insisté, soulignant que les conditions de sécurité sont optimales en Tunisie. “Nous avons souffert en Tunisie mais également en France des attentats qui nous ont frappé; alors c’est très important de pouvoir dire aux touristes qu’ils seront en sécurité en Tunisie”, a-t-il rassuré.
Sur le pèlerinage annuel juif de la Ghriba, Olivier Poivre d’Arvor a indiqué que c’est à la fois un événement rituel et religieux et un lieu de rencontre des gens venant des quatre coins du monde. “C’est comme les fêtes de Pâques à Séville où viennent des centaines de milliers de touristes et où les villes et les communes vivent au rythme d’une histoire millénaire et en même temps accueillent des tas de gens”, a-t-il relevé, estimant que la Ziara de la Ghriba est un moment spectaculaire partagé par des juifs venus du monde entier.
“On a besoin de ces archaïsmes, rituels et costumes et on a besoin des œufs à mettre dans la synagogue pour contrer la modernité d’internet”, a-t-il soutenu. Selon lui, les rituels de la Ghriba, répondent à une culture parfois oubliée dès lors qu’on travaille avec des portables et des ordinateurs.
Poivre d’Arvor a souligné l’importance de ce rendez-vous pour Djerba et pour le tourisme djerbien : “C’est très important pour les Djerbiens qui sont nés ici et reviennent mais aussi pour d’autres qui viennent assister au pèlerinage et repartent avec un message très simple : ici on est en sécurité, ici c’est bienveillant et tolérant et ici on a envie de revenir pour la nature, pour la culture et pour le tourisme”. Selon l’ambassadeur, le tourisme est de plus en plus exigeant “on n’a plus envie de tromper ses pieds dans l’eau mais on a aussi envie de tromper sa tête dans la culture des autres”.