Le président du Conseil de la Choura, Abdelkarim Harouni, a affirmé, dimanche 14 mai à Gafsa, que le projet de loi sur la réconciliation économique nécessite dans sa mouture actuelle de grands amendements pour qu’il soit en harmonie avec la Constitution du pays, indiquant que la présidence de la République qui a proposé ce projet de loi est ouverte à toutes les suggestions de modification.
S’exprimant à l’ouverture du 10e congrès régional du parti Ennahdha à Gafsa, Harouni a ajouté que son parti respecte toutes les initiatives législatives quelque soit leurs origines mais son groupe parlementaire discute les projets de loi et présente des propositions pour que ces projets soient conformes à la constitution.
Harouni a tenu à affirmer que la voie du consensus et de la concurrence au service de la Tunisie demeure le seul moyen à même de permettre à la Tunisie de demeurer un exemple dans le monde arabe et islamique.
Le parti Ennahdha, a-t-il dit, est soucieux de privilégier le consensus dans le cadre des principes de la révolution et de la démocratie et de rompre avec le despotisme et la corruption, affirmant que la Tunisie réussira à réaliser le consensus socioéconomique comme elle a pu faire triompher le consensus politique.
Ennahdha qui est un fort partenaire au pouvoir, respecte la parti qui a remporté les élections et compose avec lui au service de la Tunisie loin des intérêts partisans étriqués, a-t-il ajouté.
Harouni a souligné que son parti, tout en refusant de faire partie d’un gouvernement qui opprime son peuple, tient à ce que l’Etat soit puissant et capable de protéger les intérêts supérieurs du pays.
Il a indiqué que le gouvernement doit dire la vérité aux citoyens et les convaincre des ressources limitées du pays et des solutions possibles, appelant à la nécessité de relancer la production, impulser l’économie et créer la richesse.
Au terme des travaux de ce 10e congrès régional, les 164 congressistes du parti Ennahdha à Gafsa éliront 24 candidats au conseil régional de la Choura.