“Le renoncement du président et des deux membres de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) à leur démission est tributaire du respect de la charte de travail qui sera discutée à partir du lundi 15 mai lors de la réunion du Conseil de l’ISIE”.
Chafik Sarsar avait annoncé, le 9 mai 2017, sa démission de la présidence de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE). Mourad Ben Mouelli (vice-président) et Lamia Zargouni (membre) avaient également présenté leur démission. Cette démission intervient suite à “un différend au sein de l’ISIE”.
Selon Sarsar, “ce différend ne porte pas sur la méthode du travail mais plutôt sur les principes et valeurs qui sous-tendent la démocratie”.
Les membres de l’ISIE subissent depuis quelques temps de fortes pressions et des compétences de l’Instance ont été licenciées “de manière humiliante”, avait-il dit.
Le Conseil de l’ISIE avait décidé, le 12 avril 2017, de mettre fin au détachement de 6 fonctionnaires. “Cette charte du travail devrait régir les rapports entre les membres de l’Instance d’une part et entre ces derniers et l’administration d’autre part”, a expliqué Zarghouni. “La décision de démission n’était pas arbitraire”, a-t-elle tenu à préciser.
“Tous les canaux de communication ont été bloqués entre les membres de l’Instance d’une part et entre ces derniers et l’administration d’autre part”, a-t-elle dit, dénonçant, à ce propos, le climat de pression qui prévaut au sein de l’Instance et le piratage des messageries électroniques de certains directeurs et membres de l’ISIE.
A ce propos, elle a fait état de la présence d’un Conseil parallèle au sein de l’Instance qui, a-t-elle dit, risque d’avoir une influence négative sur le bon déroulement des élections.
Les prochaines élections municipales auront lieu le 17 décembre 2017.