Les participants au Colloque national sur la réforme de l’enseignement supérieur privé, organisé samedi 13 mai à Tunis, ont appelé à adopter une démarche participative entre les secteurs public et privé pour mettre en œuvre une réforme globale du système de l’enseignement supérieur dans le but de garantir une meilleure employabilité des jeunes.
Le directeur général de l’enseignement supérieur au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mahmoud Zouari, a rappelé que le nombre actuel des établissements de l’enseignement supérieur privé en Tunisie, est estimé à 72 établissements dont 42 universités privées sont installées dans les gouvernorats du Grand Tunis et 15 dans le gouvernorat de Sousse, avec une absence totale des universités privées dans le nord-ouest.
S’agissant du nombre des étudiants inscrits dans les établissements de l’enseignement supérieur privé, Zouari a indiqué que 32 mille étudiants fréquentent les universités privées dont 4500 étudiants des pays de l’Afrique. Zouari a signalé, à ce propos, une baisse du nombre des étudiants africains en comparaison des années précédentes en raison du changement du siège de la Banque africaine de développement (BAD). Il a appelé dans ce cadre à accroître les efforts afin d’encourager l’inscription des étudiants étrangers dans les universités tunisiennes privées.
Evoquant le nombre des enseignants, Zouari a ajouté que le secteur de l’enseignement supérieur privé enregistre un manque important avec quelque 1250 enseignants titulaires et 3926 vacataires.
Parmi les problèmes relevés dans le secteur figurent notamment la difficulté d’évaluer la qualité de la formation et sa conformité avec les programmes approuvés en plus de la nécessité de réexaminer l’encadrement des étudiants en raison du manque du cadre enseignants, a encore expliqué Zouari.
La même source a proposé à cette occasion certaines réformes dont la révision des textes juridiques organisant le secteur, la mise en place d’un système de qualité dans l’enseignement supérieur et l’adoption des normes pour garantir une meilleure qualité de formation.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim khalbous, a souligné, pour sa part, le rôle de l’enseignement supérieur privé qui, a-t-il dit, a réussi à s’imposer dans le système de l’enseignement public et donné un ajout sur le plan qualité en plus de son adaptation avec la stratégie nationale de l’enseignement supérieur en Tunisie. Mais a-t-il ajouté, des lacunes sont relevées et doivent être examinées pour trouver les solutions adéquates.
Khalbous a appelé notamment les directeurs des établissements privés de l’enseignement supérieur à se pencher sur le facteur qualité conformément aux normes internationales.