Il paraît que Youssef Chahed, chef du gouvernement, est en train de gagner la bataille de la croissance économique. Ainsi, le taux de croissance durant le premier trimestre 2017 a atteint les 2,1% en comparaison avec la même période en 2016, soit la meilleure réalisation depuis 2011.
Béji Caïd Essebsi avait annoncé dans son discours du mercredi 10 mai au Palais des Congrès qu’il nous réservait une belle surprise sur le plan économique mais qu’il préférait laisser à l’INS (Institut national de la statistique) le soin d’annoncer les chiffres des «performances».
Le suspense a été levé aujourd’hui par la publication du chiffre du taux de croissance. «Espérons qu’elle n’est pas due uniquement à la recrudescence des services marchands», commente Ezzeddine Saïdane qui préfère avoir plus de précision sur tous les indicateurs économiques avant de se prononcer sur ladite performance.
Cette performance serait, d’après le communiqué du Premier ministère, la résultante de la stabilité politique (sic) et d’un climat sécuritaire de plus en plus rassurant, ce qui est réellement le cas, du moins jusqu’à aujourd’hui.
Les industries manufacturières ont progressé de 0,2% en raison de l’augmentation des produits miniers qui ont réalisé un accroissement de 21,3% malgré le recul des productions en hydrocarbures et gaz naturel de 3%.
La progression du secteur de l’agriculture et de la pêche a atteint les 4,9% pour le premier trimestre 2017 et l’on s’attend à ce que sa croissance se stabilise à 5% pour la saison agricole en cours.
La production des agrumes s’est élevée à 600.000 tonnes contre 380.000 tonnes durant l’année dernière.
Quant au secteur des services marchands, il a progressé de 3,4%. La plus-value toutes activités confondues est de l’ordre de 8,6%, ce qui s’explique par l’augmentation du nombre de touristes de 35% au premier trimestre de l’année en cours.
Les réalisations du secteur du transport ont évolué de 2,9%, et les activités financières de 7,5%.
Pour ce qui est des autres indicateurs économiques, l’INS annonce un taux d’inflation de l’ordre de 5% et un taux de chômage de l’ordre de 15,3%.