Des journalistes maghrébins à l’école de la FAO sur les maladies végétales et animales

Experts et journalistes doivent travailler de concert pour vulgariser et sensibiliser le grand public dans tout le Maghreb, sur les maladies végétales et animales qui menacent les cultures et le cheptel. Car, les experts ne sont pas, évidemment, de bons communicateurs et les journalistes ne sont plus des scientifiques. C’est dans cette optique que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise, à Tanger (Maroc), un atelier de formation de 4 jours (du 15 au 18 mai 2017), destiné aux journalistes maghrébins sur “les risques des ravageurs et des maladies végétales et animales et leurs impacts sur le développement économique et social et sur la sécurité alimentaire”.

Cet atelier auquel participent 15 journalistes maghrébins, a pour objectifs, selon ses organisateurs, de lancer une dynamique de réseautage pour ce premier groupe de la presse écrite, renforcer et développer le partenariat avec les médias et initier un cycle de formation visant à spécialiser un noyau de journalistes dans le traitement des informations liées aux maladies végétales et aux épizooties.

Selon le responsable régional en production et santé animales à la FAO, Mohammed Bengoumi, la région maghrébine est la plus exposée aux menaces des ravageurs et maladies végétales et animales transfrontalières, d’où la nécessité de la mise en place d’une approche participative regroupant l’administration, les structures internationales et les journalistes.

Il a mis l’accent sur l’importance de la coordination et la concertation entre les pays en particulier les pays voisins pour faire face aux éventuelles maladies végétales et animales et arrêter des mesures phytosanitaires harmonisées et prévenir ainsi leur dissémination et introduction.

Les pays de l’UMA font face, aujourd’hui, à des ravageurs, dont le Charançon rouge qui a contaminé des palmiers d’ornementation, en Tunisie (Tunis, la Manouba, Bizerte, Nabeul…) et au Maroc (Tanger) et risque de porter préjudice à la production de dattes, en cas de contamination des oasis.

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Il s’agit également de la bactérie Xylella Fastiduosa apparue, en 2013, au Sud Italien, et qui s’attaque principalement aux oliviers.

D’après le responsable de la FAO, aucun cas n’a été signalé, jusqu’à ce jour en Afrique du Nord, mais la situation semble être aggravée dans son foyer (Italie), vu la propagation de la bactérie en Europe, à savoir en France, en 2015, et en Espagne, à la fin de 2016.

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