Pour le président du parti Al-Irada, Moncef Marzouki, le gouvernement actuel a montré son incapacité à gouverner. Il a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse, organisée à Tunis, lundi 15 mai, ajoutant que son parti proposera un nouveau modèle de développement.
Le parti Al-Irada compte parmi “les forces qui font front contre la corruption et contre l’actuel modèle de développement économique”.
Marzouki a, dans ce sens, indiqué que son parti mène un dialogue constant avec plusieurs autres partis, à l’instar d’Ettakatol, du Courant démocrate et d’Al-Binaa, pour la constitution d’un Front démocratique en prévision des prochaines élections municipales en 2017 et législatives et présidentielle en 2019.
“Ce front tient à se projeter en tant qu’alternative au régime actuel”, a-t-il dit. Il proposera de nouveaux projets et œuvrera à “rétablir le prestige de la Tunisie” et à mettre en place “un gouvernement capable de mettre le pays sur la bonne voie”, a-t-il ajouté.
Cette coalition, a-t-il dit, a pour objectif de construire une vraie démocratie participative, fondée sur les valeurs de citoyenneté, de transparence et le respect de la loi.
Evoquant la décision du président de la République de placer les sites de production pétrolière sous protection militaire, Moncef Marzouki a estimé que c’est là une “grave erreur politique”. D’après lui, c’est “une tentative d’impliquer l’institution militaire” et de “la mettre en confrontation” avec les manifestants, appelant à “garder l’armée loin des tiraillements politiques”.
Il a, par ailleurs, appelé la justice à trancher dans les affaires intentées par le parti Al-Irada au sujet des dépassements enregistrés lors de la présidentielle de 2014.