“Nous pouvons atteindre un taux de croissance respectable, pour toute l’année 2017, et même réaliser le taux prévu par le gouvernement et le FMI, aux alentours de 2,5%, si le tourisme et l’industrie, notamment les industries mécaniques et électriques et le textile, poursuivent leur tendance haussière”. C’est ce qu’a souligné Mohamed Frigui, directeur des comptes nationaux, à l’Institut national de la statistique (INS).
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Interrogé par l’agence TAP, il a estimé que les prévisions de croissance dépendront de la dynamique de ces deux activités, surtout que la saison agricole (2017-2018) s’annonce bonne (une croissance prévue de 5%), grâce à des conditions climatiques favorables.
L’institut a annoncé, lundi, un taux de croissance de 2,1%, durant le premier trimestre 2017, en comparaison avec la même période en 2016 et de 0,9% par rapport au dernier trimestre de l’année écoulée.
En fait, le responsable a souligné que les services marchands (45% du PIB) et l’agriculture (10% du PIB), qui se sont accrus respectivement, de 3,4% et de 4,9%, ont été à l’origine de l’amélioration du taux de croissance général du pays. “La croissance agricole a enregistré un bond important, si nous nous référons au taux de croissance négatif enregistré durant le 1er trimestre 2016 (-7,9%)”.
Evoquant le secteur des industries non manufacturières, il a affirmé que l’évolution se présente comme étant insignifiante (0,2%), malgré l’accroissement tangible enregistré au niveau de l’activité de production des mines (21%), et essentiellement, des phosphates (40%).
Et d’expliquer que “ceci est du à la régression de l’activité de l’extraction de pierres (-17%) et surtout la baisse enregistrée dans le domaine de production du pétrole et du gaz naturel (-3%) “, a-t-il noté, soulignant que la Tunisie ne produit aujourd’hui que 44,7 mille barils de pétrole quotidiennement, alors que la production dépassait les 70 mille barils en 2010.
Dans ce cadre, Frigui a rappelé que l’activité de l’extraction du pétrole a chuté de 7% à 4% entre 2010 et 2017.