“Une réunion des représentations diplomatiques des co-parrains de la conférence “Tunisia 2020″ (Qatar, France, Canada, Banque mondiale, Banque européenne d’investissement) se tiendra le 29 courant en Tunisie, pour faire un bilan des réalisations accomplies depuis novembre 2016”. C’est ce qu’a déclaré, jeudi 18 mai, le chef de la diplomatie tunisienne, Khemaies Jhinaoui, lors du colloque sur “l’investissement et le co-développement économique en Tunisie, l’après Tunisia 2020″, organisé au Sénat français à Paris.
Il a ajouté qu'”une autre réunion au niveau ministériel sera organisée prochainement à New-York à l’occasion de la réunion de l’Assemblée générale des Nations-Unies, pour discuter d’un meilleur suivi de la conférence internationale sur l’investissement , organisée fin novembre 2016, à Tunis”.
“J’espère que d’ici septembre 2017, nous serons en mesure d’annoncer que la plupart des engagements pris envers la Tunisie, ont été réalisés, puisque le bilan de la conférence se fait progressivement. De fait, une grande partie des annonces, est en cours de concrétisation, des contrats ont été signés et d’autres sont en cours de négociation”, a ajouté le ministre des affaires étrangères.S’agissant du partenariat entre la Tunisie et la France, il a souligné que “parler de co-développement, c’est répondre à une préoccupation commune”, tout en précisant que “le site tunisien demeure l’un des sites les plus compétitifs dans la région, selon la banque mondiale”.
La sénatrice de la Seine-Saint-Denis, Evelyne Yonnet-SALVATOR, qui a parrainé le colloque, a indiqué que les engagements envers la Tunisie, se réaliseront par le co-développement avec la France et l’Europe, tout en estimant que “le développement économique en Tunisie doit s’accompagner par des mesures au profit des salariés”.
L’associé de la banque Arjil, Mohamed Toumi a insisté sur la nécessité de l’unicité et l’autorité d’une structure de suivi de la conférence 2020, ainsi que du démarrage du financement des projets. Il a mis l’accent sur l’importance de l’union nationale, la lutte contre les disparités et la mise en place d’une stratégie pour lutter contre l’économie informelle et le terrorisme.
L’ancien ministre de l’industrie, Afif Chelbi, a rappelé que les besoins financiers de la Tunisie pour concrétiser le plan de développement 2016-2020, s’élèvent à 60 milliards d’euros. Il a également, présenté les indicateurs économiques de la Tunisie à l’horizon 2025 qui seront “positifs à différents niveaux”.
Le secrétaire général de l’UGTT, Nouredine Taboubi, a insisté sur “la nécessité d’ouvrir les marchés européens aux entreprises tunisiennes et d’élaborer un programme complet de réhabilitation accompagnée d’un soutien financier et technique, au profit des secteurs porteurs pour améliorer la compétitivité des entreprises”.
La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a affirmé que la Tunisie a réalisé un bilan positif au niveau politique et démocratique. “Le secteur privé n’a jamais baissé les bras et appelle à renforcer la confiance en Tunisie. Il demande à la classe politique, aux économistes et aux partenaire sociaux, de lutter contre des ennemis communs de la Tunisie: le chômage, le terrorisme et l’extrémisme”.