Chedli Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a appelé, vendredi 19 mai, à un nouveau découpage économique des régions devant comprendre deux ou trois gouvernorats afin de réaliser un développement économique global et durable.
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Ayari a indiqué, en marge d’une conférence sur “les réformes structurelles et le développement intégré”, organisée par le ministère du développement, de l’investissement et de la coopération internationale avec le concours de l’organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), que “les propositions sont nombreuses dans ce cadre”, ajoutant que “le pays n’a besoin que de 5 ou 6 régions économiques”.
“Le nouveau découpage devrait dépasser celui administratif du ministère de l’intérieur afin de concrétiser le principe de la décentralisation stipulée dans le plan de développement” a-t-il dit, appelant à ce qu”‘il soit le fruit d’un débat régional approfondi”.
Ayari a souligné l’importance de se concentrer sur les spécificités économiques et géographiques de chaque région, ce qui permettra d’accorder à chacune d’entre elles certains avantages dans des secteurs donnés sans exclure les possibilités d’investissement dans le reste des domaines de développement, insistant sur l’impératif de faire de l’économie solidaire un principe.
Il a aussi indiqué que le développement global devrait constituer une stratégie cohérente qui adopte un ensemble de réformes et dont les grandes orientations seront inspirées de la Constitution et du plan de développement 2016/2020, s’agissant de l’application du principe de la discrimination positive dans toutes les régions.
Il a ajouté que le développement intégré est axé sur trois grands points: s’engager à appliquer le contenu du plan de développement en tant que référence fondamentale de la politique économique, élaborer un ensemble de grandes réformes et le baptiser “budget de réformes”, déclarant que “ce qui manque à la Tunisie actuellement est la liaison entre toutes ces réformes pour réaliser un développement global et intégré”.
Le conseiller économique du chef du gouvernement, Taoufik Rajhi, a souligné que la journée d’études traduit les avancées que le pays connaît au plan des grandes réformes et des réformes structurelles visant à créer des emplois et à diminuer le déséquilibre régional, comme l’indique le schéma de développement national.
Il a mis l’accent sur la nécessité pour le développement d’inclure toutes les catégories sociales, les régions et les chômeurs ainsi que les entreprises économiques trouvant des difficultés à accéder aux marchés, rappelant que la nouvelle loi sur l’investissement comporte un aspect de la discrimination positive en instituant des avantages financiers au profit des investisseurs dans les régions les plus défavorisées.
Il a précisé que “le budget du développement accorde à ces régions un soutien financier en matière d’infrastructure de base (routes, ponts…) afin de réduire ce déséquilibre régional.
Le représentant de l’OCDE Flavio Barvira a souligné qu’il est difficile d’entreprendre des réformes profondes dans un pays qui vit une étape de transition démocratique, sans pour autant éloigner la possibilité de les réaliser. Et de poursuivre que l’organisation veille à aider la Tunisie a surmonter les obstacles afin de réaliser le développement intégral, global et durable.
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