Le secrétaire général du parti républicain “Al Joumhouri”, Issam Chebbi, en déplacement à Siliana, a souligné dimanche 21 mai le “besoin pressant” d’instaurer un dialogue national sur la base du Document de Carthage pour déterminer les réformes globales à engager et concevoir un plan d’action clair permettant de sortir de la crise dans laquelle le pays est plongé.
Al Joumhouri est déterminé à faire réussir le processus démocratique et à soutenir le gouvernement d’union nationale dans ses efforts visant à réaliser le développement économique et le progrès social.
Pour ce faire, a-t-il insisté, le gouvernement doit accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires dans divers domaines pour garantir la stabilité du pays, restaurer la confiance du citoyen envers l’Etat et ses institutions et rompre avec les causes des protestations sociales enregistrées dans plusieurs régions.
Il a proposé, à cet égard, la création de fonds régionaux pour financer des projets de développement spécifiques à chaque région.
Sur un autre plan, Issam Chebbi a indiqué que son parti n’est pas contre la réconciliation nationale en tant que principe. Car, a-t-il dit, elle aide à instaurer un climat de confiance entre les Tunisiens et à impulser le développement et les investissements.
Il s’est dit, toutefois, catégoriquement opposé au projet de loi dans sa forme actuelle, contraire, selon lui, aux dispositions de l’alinéa 9 de l’article 148 de la Constitution.
Al Joumhouri s’opposera à ce projet de loi tant qu’il ne prévoit pas des réformes radicales transparentes et claires, a-t-il affirmé, appelant le gouvernement à traiter la question de la corruption avec plus de sérieux et à en démanteler le système, tout en veillant à récupérer les fonds spoliés du peuple et les richesses détournées à l’étranger d’une valeur de 30 milliards de dinars, selon ses dires.