Les journalistes tunisiens ont réaffirmé samedi leur attachement à faire face à toute restriction de la liberté de la presse et à refuser toute ingérence des pouvoirs exécutif et législatif dans la politique éditoriale des institutions médiatiques.
Dans la motion générale issue du 4e congrès du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) qui se tient du 19 au 21 mai 2017 à Tunis, ils se sont déclarés catégoriquement opposés à toute immixtion des lobbys dans la gestion des institutions médiatiques et à toute injection de l’argent sale dans ces institutions, mettant l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’obéir aux lois garantissant la transparence de propriété des institutions médiatiques et des sources de leur financement.
Par ailleurs, la motion générale a jugé indispensable de rompre avec toute forme d’atteinte aux journalistes pendant l’exercice de leurs missions et de mettre fin à la culture d’impunité.
Les journalistes présents au 4e congrès du SNJT ont également plaidé en faveur de la publication des résultats des commissions d’enquête sur les affaires des journalistes.
Tout en renouvelant leur appel pour le respect du décret-loi 115, les congressistes ont dénoncé la poursuite des actes d’intimidation contre les journalistes, à travers l’engagement de poursuites judiciaires contre eux, en vertu du code pénal et de la loi sur la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent.
D’autre part, ils ont souligné la nécessité d’user de tous les moyens pour connaître le sort des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, imputant, à ce propos, aux autorités en place la responsabilité du laxisme dans cette affaire.
Ils ont aussi réaffirmé leur opposition aux nominations parachutées à la tête des médias publics, jugeant indispensable d’associer les structures représentant le secteur dans l’élaboration du cahier des charges de cession des institutions médiatiques confisquées aux fins de protéger leur ligne éditoriale et les droits de leurs journalistes.